Le saviez-vous ?
indicator | value | unit |
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Population | 18.7 | mil. |
Nombre de visiteurs/an | 2.8 | mil. |
Énergies renouvelables | 22.08 | % |
Comment va la vie ?
Le Chili a fait des progrès considérables ces dernières années en ce qui concerne l’amélioration de la qualité de vie de ses citoyens, avec une croissance robuste et une réduction de la pauvreté constante depuis les années 90. Cependant, en comparaison avec les autres pays inclus dans l’Indicateur du vivre mieux, le Chili se situe en dessous de la moyenne dans les dimensions du revenu, de l’emploi, de l’éducation, de la qualité de l’environnement, des liens sociaux, de l’engagement civique, de la sécurité et de la satisfaction à l’égard de la vie. Ces classements s’appuient sur une sélection de données disponibles.
S’il ne fait pas le bonheur, l’argent est tout de même important pour obtenir un meilleur niveau de vie. Au Chili, le revenu moyen disponible ajusté net des ménages par habitant est bien moins élevé que la moyenne de 30 490 USD dans les pays de l’OCDE.
En termes d’emploi, près de 56 % des 15-64 ans ont un travail rémunéré, un niveau moins élevé que le taux d’emploi moyen de l’OCDE de 66 %. Environ 65 % des hommes ont un emploi rémunéré, contre 47 % des femmes. Au Chili, 8 % des salariés travaillent de très longues heures, un taux moins élevé que celui de 10 % observé en moyenne dans l’OCDE, avec 10 % d’hommes travaillant de très longues heures contre 5 % pour les femmes.
Pour trouver un emploi, il est essentiel d’avoir fait de bonnes études et d’avoir de bonnes compétences. Au Chili, 67 % des 25-64 ans sont diplômés du deuxième cycle du secondaire ou équivalent, soit moins que la moyenne de l’OCDE de 79 %. Il y a peu de différences entre les hommes et les femmes. En effet, 67 % des hommes décrochent un tel diplôme, contre 68 % des femmes. Quant à la qualité de son système éducatif, le score moyen aux derniers tests PISA pour la compréhension de l’écrit, des mathématiques et des sciences est de 438 au Chili, un score inférieur à la moyenne de 488 points de la zone OCDE. Au Chili, les filles dépassent les garçons de 3 points en moyenne, ce qui est inférieur à l’écart moyen de 5 points de l’OCDE.
En termes de santé, l’espérance de vie à la naissance au Chili est de 81 ans, ce qui correspond à la moyenne de l’OCDE. L’espérance de vie chez les femmes est de 83 ans contre 78 ans chez les hommes. La concentration de PM2.5 (fines particules atmosphériques polluantes qui peuvent pénétrer et endommager les poumons) est de 23.4 microgrammes par mètre cube, un niveau nettement supérieur à celui enregistré en moyenne dans les pays de l’OCDE (14 microgrammes). Au Chili, 62 % des habitants se disent satisfaits de la qualité de leur eau, un résultat bien inférieur à la moyenne de l’OCDE de 84 %.
En ce qui concerne la sphère publique, le sentiment d’appartenance et le degré de participation des citoyens sont modérés au Chili. Dans l’ensemble, 88 % des habitants pensent connaître quelqu’un sur qui compter en cas de besoin, contre 91 % en moyenne dans l’OCDE. Le taux de participation électorale, qui traduit la participation des citoyens au processus politique, s’est élevé à 47 % lors des dernières élections, un taux bien moins élevé que la moyenne de l’OCDE qui s’établit à 69 %. Le milieu socio-économique peut influencer le taux de vote. Au Chili, la participation électorale est estimée à 56 % pour les 20 % les plus aisés, contre 45 % pour les 20 % les plus modestes.
Lorsqu’on leur demande de noter de 0 à 10 leur niveau global de satisfaction, les Chiliens l’évaluent à 6.2 en moyenne, ce qui est moins élevé que moyenne de 6.7 recueillie pour l’ensemble de l’OCDE.
Pour plus d’information sur les valeurs estimées et les années de références, consultez la FAQ et la base de données BLI.
Thèmes
L’OCDE en action
Études économiques de l'OCDE : Chili
Études économiques consacrées périodiquement par l'OCDE à l’économie du Chili. Chaque étude analyse les grands enjeux auxquels le pays fait face. Elle examine les perspectives à court terme et présente des recommandations détaillées à l’intention des décideurs politiques. Des chapitres thématiques analysent des enjeux spécifiques. Les tableaux et graphiques contiennent un large éventail de données statistiques.
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Chili dans le détail
Logement – Chili ouvrir
Tendances clés
Être logé dans de bonnes conditions est l’un des aspects les plus importants de l’existence. Si le logement est essentiel pour satisfaire des besoins élémentaires tels que celui de s’abriter, il ne se résume pas au fait de disposer de quatre murs et d’un toit. Il doit être un lieu de repos où les individus peuvent se sentir en sécurité, disposer d'intimité et d'espace personnel. Le logement doit également être un lieu où il est possible d'élever une famille. Ce sont toutes ces caractéristiques qui font d’un logement un foyer. Reste à savoir, bien sûr, si un logement décent est abordable.
Les ménages consacrent une grande part de leur budget au logement, qui est le premier poste de dépenses de nombreuses personnes et familles dès lors qu’on additionne les loyers (ou les remboursements d’emprunt pour ceux qui sont propriétaires de leur logement), le gaz, l’électricité, l’eau, le mobilier et les réparations. Au Chili, les ménages consacrent en moyenne 18 % de leur revenu disponible brut ajusté au logement, ce qui est inférieur à la moyenne de la zone OCDE qui s’établit à 20 %.
Il importe de mesurer le coût du logement, mais aussi d’examiner les conditions de vie au sein de celui-ci, notamment le nombre moyen de pièces par personne et l’accès aux équipements de base. Le nombre de pièces d’un logement, rapporté au nombre de personnes qui l’habitent, indique s’il est surpeuplé ce qui peut avoir une incidence néfaste sur la santé physique et mentale, les relations avec les autres ainsi que le développement des enfants. De plus, un logement surpeuplé implique souvent des systèmes d’alimentation en eau et d’assainissement insuffisants. Au Chili, le logement moyen comprend 1.9 pièce par personne, contre 1.7 pièce par personne en moyenne dans la zone OCDE. S’agissant des équipements de base, on estime que 90.6 % des Chiliens disposent d’un logement avec accès privatif à un WC intérieur équipé d’une chasse d’eau, ce qui est inférieur à la moyenne de la zone OCDE qui s’établit à 97 %.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Diversifier et améliorer l’habitat
Le Chili a pris des mesures concrètes pour améliorer les conditions de vie des couches les plus défavorisées de sa population. Le Programme de récupération de logements sociaux permet aux propriétaires résidant dans des immeubles dont la rénovation ou la réfection ne sont pas envisageables de céder leur bien au Service du logement et de l’urbanisme en contrepartie d’une subvention qui servira à acquérir un logement en bon état. Sur les terrains ainsi récupérés, les pouvoirs publics entendent conduire des projets de rénovation urbaine.
Entre 280 000 et 344 000 familles peuvent prétendre à bénéficier du Programme d’amélioration de l’habitat social qui porte sur les logements vétustes qu’il est néanmoins possible de réhabiliter. Un financement est accordé à chaque foyer prenant part à un projet de réhabilitation, les intéressés apportant eux aussi une modeste contribution.
Chao Suegra (Salut, belle-maman) est un programme d’allocations de logement visant à aider les jeunes adultes à faire l’acquisition de leur propre habitation. Le programme, lancé en 2014, s’adressait à un maximum de 5 000 personnes, qui devaient toutes être des chefs de famille âgés de 18 à 30 ans. Les bénéficiaires reçoivent une allocation plafonnée à 200 000 CLP (soit environ 360 USD) pendant cinq ans. Dans le premier groupe de ces bénéficiaires, constitué à 82 % de femmes, la taille moyenne du ménage était de 2.6 personnes, l’âge moyen du chef de famille était de 26 ans et le loyer moyen s’élevait à 304 000 CLP (soit environ 550 USD).
Soutenir le logement locatif privé au Chili
Le Chili compte une faible proportion de ménages locataires (16 %) par rapport au reste de la zone OCDE (20 %) et le marché locatif privé s’y adresse davantage aux ménages à revenus élevés qu’aux ménages modestes, à la différence de la plupart des autres pays de l’OCDE. Il faut probablement y voir le résultat de la politique du logement suivie par le Chili au cours des dernières décennies, qui a favorisé l’accès à la propriété parmi les ménages à revenu faible ou modeste sans rien faire pour soutenir le secteur locatif.
Un meilleur accès au logement locatif pour les ménages à revenu faible ou modeste peut contribuer à améliorer la mobilité résidentielle et à enrayer le phénomène de ghettoïsation. En 2013, le Chili a expérimenté un programme d’allocations de logement, sous forme de chèques logement, dont peuvent bénéficier les jeunes familles, sous conditions de ressources. D’un montant forfaitaire, les chèques sont remis directement au propriétaire pendant une période limitée à cinq ans. L’allocation est facilement transférable si le bénéficiaire déménage et permet une certaine souplesse dans le paiement des loyers afin d’éviter les expulsions en cas de perte temporaire de revenu. Il s’agit d’un premier pas encourageant vers davantage de neutralité de la politique en vigueur au regard du régime d'occupation des logements au Chili mais il conviendrait également d’envisager des mesures pour soutenir la qualité du parc locatif privé et du parc locatif social.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-êtreIndicateurs
Liens Sociaux – Chili ouvrir
Tendances clés
L’homme est un animal social. La fréquence de nos contacts avec les autres et la qualité de nos relations personnelles sont donc des éléments déterminants de notre bien-être. Un réseau social solide ou une collectivité soudée peuvent apporter un soutien psychologique pendant les bonnes comme pendant les mauvaises périodes, et peut aussi aider à trouver un travail et à accéder à des services ainsi qu’à d’autres avantages matériels. Au Chili, 88 % des personnes interrogées pensent connaître quelqu’un sur qui compter en cas de besoin, alors que la moyenne s’établit à 91 % dans les pays de l’OCDE.
Un réseau social limité peut entraîner des possibilités économiques restreintes, un manque de contact avec les autres et, en définitive, un sentiment d’isolement. Les individus socialement isolés ont du mal à s’insérer en tant qu’acteurs de la société et à combler leurs aspirations personnelles.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-être Chili : il faut mettre l’accent sur la réduction des inégalités pour assurer une reprise sociale et économique plus vigoureuseIndicateurs
Enseignement – Chili ouvrir
Tendances clés
Une population dotée d’un bon niveau d’éducation et de formation est primordiale pour le bien-être social et économique d’un pays. L’éducation joue un rôle essentiel dans la transmission des savoirs, qualifications, et compétences dont chacun a besoin pour participer activement à la société et à la vie économique. Concrètement, posséder un bon niveau d’études améliore sérieusement les chances de trouver un travail et de gagner correctement sa vie. Les Chiliens peuvent espérer accomplir 17.4 années d’éducation et formation entre 5 et 39 ans, un résultat moins élevé que la moyenne des pays de l’OCDE de 18 années.
Dans tous les pays, il est devenu de plus en plus important d’obtenir un diplôme du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, le marché du travail étant de plus en plus axé sur les connaissances. Les taux de diplômés à la fin de l’enseignement secondaire donnent donc une bonne indication de la capacité de chaque pays à préparer ses élèves aux exigences minimales du marché du travail. Au Chili, 67 % des adultes de 25 à 64 ans sont diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, un score inférieur à la moyenne de 79 % de l’OCDE.
S’ils sont importants, les taux d’obtention d’un diplôme en disent toutefois peu sur la qualité de l’enseignement reçu. Le Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA) permet de déterminer dans quelle mesure les élèves ont acquis certaines des connaissances et compétences qui leur seront indispensables pour occuper une place à part entière dans la société. En 2018, le programme PISA s’est intéressé aux compétences des élèves en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences, car les études montrent que celles-ci constituent une variable explicative plus fiable du niveau de bien-être économique et social que le nombre d’années passées à l’école. Le score moyen au Chili pour ce qui est de la compréhension de l’écrit, des mathématiques et des sciences, est de 438, un score situé en dessous de la moyenne de 488 points de la zone OCDE et l'un des plus bas de l'OCDE. Les systèmes scolaires les plus efficaces sont ceux qui parviennent à transmettre un enseignement de qualité à l’ensemble des étudiants, sans distinction.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Investir dans la jeunesse
Malgré l’amélioration du taux de scolarité - la quasi-totalité des enfants âgés de 5 à 17 ans est scolarisée- les résultats et l’accès à un enseignement de qualité demeurent inégaux. Les autorités chiliennes ont pris des mesures importantes pour investir davantage dans l’éducation et l’accueil des jeunes enfants, pour renforcer l’intégration scolaire et pour repenser la carrière des enseignants. Des mesures propres à améliorer l’accès des élèves des classes moyenne et inférieure aux études supérieures sont également encouragées. Des réformes récentes du secteur éducatif visent à créer de meilleures opportunités pour les populations vulnérables. Elles ont pour objectifs principaux de créer des établissements scolaires plus inclusifs, de repenser les carrières des enseignants, de renforcer les services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants, d’améliorer la qualité des établissements d’enseignement primaire, secondaire et supérieur, et de réduire les écarts de qualifications entre les différentes catégories socioéconomiques.
Une loi rendant obligatoire l’inscription en maternelle a été votée en 2013, et le gouvernement a fait le développement de l’éducation préscolaire une haute priorité. La loi récente sur l’intégration et l’équité interdit la sélection des élèves dans les établissements publics et privés subventionnés, pratique qui entraînait le placement d’un nombre disproportionné d’élèves de familles modestes dans les établissements les moins performants. Cette loi interdit également les établissements scolaires à but lucratif, supprime les frais de participation et accroît les fonds destinés aux élèves vulnérables au moyen d’un système de chèques-éducation. La suppression de ces pratiques devrait permettre de réduire les inégalités en améliorant l’accès à un enseignement de qualité.
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Environnement – Chili ouvrir
Tendances clés
La qualité de notre environnement à l’échelle locale a une incidence directe sur notre santé et notre bien-être. La pollution de l’air est un problème environnemental majeur, qui pèse directement sur la qualité de vie des individus. En dépit des initiatives nationales et internationales et de la baisse des principales émissions de contaminants, les effets de la pollution atmosphérique urbaine sur la santé continuent de s’aggraver, et la pollution de l’air devrait devenir la première cause environnementale de mortalité prématurée au niveau mondial d’ici 2050. En ville, où elle est souvent causée par les transports et l’utilisation de bois-énergie ou de charbon à petite échelle, la pollution de l’air est associée à toute une série de problèmes de santé, qu’il s’agisse d’irritations oculaires mineures, d’infections respiratoires ponctuelles ou même de maladies respiratoires chroniques, telles que l’asthme, les maladies cardiovasculaires ou le cancer du poumon à long terme. Certaines de ces complications nécessitent une hospitalisation et peuvent être mortelles. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables.
Les concentrations en PM2.5 – des particules assez fines pour pouvoir pénétrer profondément dans les poumons – sont surveillées dans les pays de l’OCDE, car ces particules peuvent être dangereuses pour la santé et réduire l’espérance de vie. Au Chili, la concentration en PM2.5 de 23.4 microgrammes par mètre cube est bien supérieure aux 14 microgrammes par mètre cube enregistrés en moyenne dans les pays de l’OCDE, et au seuil recommandé de 10 microgrammes par mètre cube établi par l’Organisation mondiale de la santé.
L’accès à une eau propre est fondamental pour le bien-être de l’homme. En dépit des progrès notables des pays de l’OCDE en matière de réduction de la pollution de l’eau, il n’est pas toujours facile de constater distinctement les améliorations de la qualité de l’eau douce. Au Chili, 62 % de la population se dit satisfaite de la qualité de l’eau. Ce chiffre est bien inférieur à la moyenne pour l’ensemble de l’OCDE, qui se situe à 84 %.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Croissance verte
La Stratégie de croissance verte du Chili promeut la croissance économique tout en empêchant la poursuite de la dégradation de l’environnement. Même si la dépendance à l’égard des énergies fossiles est problématique, le pays est bien parti pour atteindre l’objectif qui prévoit de porter à 20 % la part des renouvelables d’ici à 2020. Les pouvoirs publics ambitionnent également de réduire les émissions de CO2par unité de PIB de 30 % par rapport à 2007.
Plusieurs réformes fiscales ont été adoptées pour appuyer les objectifs en matière d’émissions et d’énergies renouvelables. Ainsi, le pays applique une taxe non récurrente sur les véhicules qui varie en fonction de leurs émissions d’oxydes d’azote et de leur prix de vente. En 2017 entrera en vigueur une autre taxe frappant les émissions polluantes des sources fixes. Cette taxe originale comprend un prélèvement carbone de 5 USD par tonne de CO2 émise et un prélèvement au titre des polluants locaux.
Adapter la viticulture au changement climatique
Le Chili est exposé aux effets du changement climatique, et notamment à un risque d’inondations accru, au recul de la biodiversité, à la diminution des ressources en eau disponibles pour la production hydroélectrique et à la baisse de la production agricole.
La production de raisin et de vin, en tête des exportations agricoles chiliennes, réclame de l’eau, aussi 81 % du vignoble est-il irrigué. Un stress hydrique entraînerait une diminution des rendements et porterait un coup à la compétitivité du pays sur le marché vinicole international.
Le Chili a mis en place un système de certification de la viticulture durable en 2012 ; 46 établissements vinicoles sont aujourd’hui certifiés et font évoluer leurs pratiques dans un souci d’adaptation au changement climatique et de préservation de la biodiversité (avec par exemple l’utilisation de compost en lieu et place des engrais chimiques, la création de corridors biologiques pour la végétation, arbres et fleurs, indigène, la couverture des cultures pour prévenir l’érosion des sols et l’emploi de poules pour lutter naturellement contre les nuisibles).
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-être Perspectives de l'environnement de l'OCDE à l'horizon 2050Indicateurs
Gouvernance – Chili ouvrir
Tendances clés
La confiance dans les pouvoirs publics est essentielle pour la cohésion sociale et le bien-être. Un taux de participation électorale élevé traduit l’implication des citoyens dans la vie politique. Pour les élections les plus récentes sur lesquelles des données sont disponibles, le taux de participation au Chili correspondait à 47 % des personnes enregistrées. Ce chiffre est un des moins élevés de la zone OCDE où la moyenne est de 69 %.
Un plus grand engagement public dans le processus de prise de décision est également important afin d’obliger le gouvernement à rendre des comptes et maintenir la confiance dans les institutions publiques. Le processus formel d'engagement public dans l'élaboration des lois et des réglementations est une façon de mesurer la manière dont les individus peuvent participer aux décisions du gouvernement sur des questions clés qui affectent leur vie. Au Chili, le niveau d'engagement des parties prenantes dans l'élaboration des réglementations est de 1.3 (sur une échelle allant de 0 à 4), ce qui est inférieur à la moyenne de l’OCDE, de 2.1.
Pour plus d’information sur les valeurs estimées et les années de références, consultez la FAQ et la base de données BLI.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Un guichet unique polyvalent pour les démarches administratives
« ChileAtiende » est un guichet unique multicanal qui permet aux citoyens d’effectuer leurs démarches auprès de l’administration publique. Le guichet repose sur un réseau national de plus de 190 bureaux, un centre d’appel national et une plateforme numérique (internet et réseaux sociaux) par le biais desquels les citoyens ont accès à de multiples services et avantages sans avoir à prendre contact avec de multiples bureaux administratifs. Auparavant, les citoyens qui avaient une démarche à effectuer devaient trouver l’organisme compétent, le localiser et le contacter pour connaître les conditions à remplir pour accéder au service. La procédure était longue et coûteuse.
« ChileAtiende » a permis d’économiser 30 millions USD en dépenses infrastructurelles et 0.48 million USD grâce aux services partagés pour les organisations participantes. Et il s’agit simplement des économies des pouvoirs publics. On estime que les citoyens ont économisé 39 millions USD entre janvier 2012 et août 2013, grâce à des frais de déplacement et des coûts d’opportunité réduits.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-êtreIndicateurs
Sante – Chili ouvrir
Tendances clés
L’espérance de vie s’est considérablement allongée dans la majorité des pays membres au cours des dernières décennies, ce qui s’explique par une amélioration des conditions de vie, par les actions menées dans le domaine de la santé publique et par les progrès de la médecine. L’espérance de vie à la naissance s’établit à environ 81 ans au Chili, ce qui coïncide avec la moyenne de l’OCDE.
Une espérance de vie plus longue est généralement associée à des dépenses de santé plus élevées par personne, même si bien d’autres facteurs tels que le niveau de vie, le mode de vie, l’éducation et les facteurs environnementaux interviennent.
À la question « Êtes-vous en bonne santé ? », environ 60 % des Chiliens répondent « oui », contre un pourcentage moyen de 68 % dans l’ensemble de l’OCDE. Malgré la nature subjective de cette question, les réponses obtenues se révèlent être un bon indicateur en matière de recours futur aux soins de santé. Le sexe, l’âge et le statut social peuvent influer sur la réponse donnée.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Une prise en charge plus rapide des patients
Le programme Bono Auge (lancé en 2010) réduit les longues listes d’attente dans les hôpitaux publics et fait en sorte que les patients couverts par l’assurance-maladie soient rapidement pris en charge en cas de maladies graves. Il met en place un système d’accès universel aux services de soins de santé et de garanties explicites prévues par la loi. Cela signifie que les individus peuvent bénéficier de soins de santé dans le secteur privé en utilisant un bon (bono) si le service public n’est pas disponible. Le programme fixe un délai maximum pour la prise en charge médicale des patients atteints de l’une des 80 pathologies à forte mortalité. Les patients qui ne sont pas rapidement pris en charge dans un établissement public seront aiguillés vers un autre prestataire, public ou privé, au moyen d’un bon Bono Auge dans un délai de deux jours.
Le programme a entraîné une réduction de la liste d’attente, le nombre de demandes non satisfaites étant passé de 113 566 fin 2010 à 50 780 en juin 2011 ; tous les dossiers ont été traités et la liste entièrement éliminée en octobre 2011. Les patients étaient satisfaits à 65 % des avantages du programme et à 81 % des services médicaux proposés.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-être Panorama de la santé 2011Indicateurs
Revenu – Chili ouvrir
Tendances clés
L’argent ne fait peut-être pas le bonheur, mais il permet assurément d’acquérir un meilleur niveau de vie et donc plus debien-être. Des ressources plus importantes peuvent également faciliter l’accès à une instruction de qualité, à des services de santé plus performants et à un meilleur logement.
Le revenu disponible ajusté net des ménages est la somme dont dispose un ménage chaque année après déduction des impôts. Il représente le montant maximum qu’un ménage peut affecter à l’acquisition de biens ou de services. Au Chili, le revenu moyen disponible ajusté net des ménages par habitant est moins élevé que la moyenne de l’OCDE, qui s’établit à 30 490 USD.
Le patrimoine financier net d’un ménage correspond à la valeur totale des actifs financiers et non financiers d'un ménage, tels que l'argent ou les actions détenus sur des comptes bancaires, la résidence principale, les autres biens immobiliers, les véhicules, les objets de valeur et les actifs non financiers (par exemple, les biens de consommation durables). Au Chili, le patrimoine financier net moyen des ménages par habitant est estimé à 135 787 USD, ce qui est bien inférieur à la moyenne de l’OCDE, qui s’établit à 323 960 USD.
Pour plus d’information sur les valeurs estimées et les années de références, consultez la FAQ et la base de données BLI.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Des réformes fiscales pour réduire les inégalités
Bien que la pauvreté absolue ait remarquablement diminué au Chili depuis les années 1990, le pays demeure l’un des plus inégalitaires de l’OCDE. En cause essentiellement : la forte concentration du revenu au niveau des 10 % les plus riches, qui gagnent 26,5 fois le salaire moyen.
Le Chili a mis en place une nouvelle réforme fiscale, qui vise à lever plus de recettes et à développer les programmes sociaux. Le gouvernement va ainsi accroître ses recettes de 75 % pour répondre à des besoins de financement croissants dans l’éducation et la santé. Cet accroissement de recettes résultant d’un relèvement de l’imposition des 1 % les plus riches, il aidera à réduire les inégalités et permettra d’éliminer les dépenses fiscales et de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales. Des estimations montrent qu’un simple ajustement en fonction de la fraude fiscale induit une différence notable dans la part de revenu distribué. L’ampleur des effets de cette réforme sur la réduction des inégalités est floue. Il restera important d’en contrôler l’impact et d’ajuster les prélèvements s’il y a lieu.
Lutte contre la pauvreté des personnes âgées et les inégalités
Le Chili possède un système élaboré de comptes d’épargne-retraite individuels et pourtant, le montant moyen des pensions ne représente que 15 % de la rémunération moyenne. Ces comptes sont financés en majorité par des cotisations obligatoires égales à 10 % de la rémunération, soit la moitié du taux de cotisation moyen dans les pays de l’OCDE. La moitié des hommes ont une densité de cotisation inférieure à 47.5 %, tandis que celle-ci est inférieure à 12.8 % chez la moitié des femmes. La faiblesse des montants cotisés est le signe de périodes d’activité indépendante, d’emploi informel, de chômage ou d’inactivité, particulièrement fréquentes chez les femmes et les travailleurs modestes.
Afin de lutter contre la pauvreté des personnes âgées, les autorités ont mis en place en 2008 une pension minimum garantie à l’intention des 60 % de résidents de longue durée de plus de 65 ans les plus modestes. Le dispositif assure une prestation mensuelle forfaitaire équivalant à 161 USD. Depuis, le taux de pauvreté chez les personnes âgées est passé de 23 % en 2008 à 20 % en 2011. En outre, les autorités chiliennes ont décidé de suppléer au déficit de cotisations de retraite des femmes et des travailleurs modestes. Enfin, les cotisations aux plans d’épargne-retraite individuels deviennent progressivement obligatoires pour les travailleurs indépendants.
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Emploi – Chili ouvrir
Tendances clés
Avoir un emploi procure de nombreux avantages : l’emploi constitue une source de revenus, améliore l’insertion sociale, permet de satisfaire ses propres aspirations, de gagner confiance en soi et de développer ses qualifications et compétences. Au Chili, près de 56 % de la population en âge de travailler (15-64 ans) occupe un emploi rémunéré. Ce chiffre est inférieur à la moyenne de 66 % de l’OCDE, et correspond à l’un des taux les plus bas de l’OCDE.
Les chômeurs sont définis comme des personnes actuellement sans emploi mais souhaitant travailler et recherchant activement un emploi. Le chômage de longue durée peut avoir des effets délétères sur le sentiment de bien-être et sur l’amour-propre, et il peut entraîner une perte de compétences et réduire encore l’aptitude à l’emploi. Au Chili, le pourcentage de la main-d’œuvre au chômage depuis un an ou plus est plus élevé que la moyenne de l’OCDE, qui est de 1.3 %.
Le salaire et autres prestations en espèces qui vont de pair avec l’emploi sont un aspect majeur de la qualité d’un emploi. Les Chiliens gagnent en moyenne 26 729 USD par an, un chiffre bien inférieur à la rémunération moyenne dans l’OCDE, qui est de 49 165 USD.
La sécurité de l’emploi constitue un autre facteur essentiel de sa qualité. Elle est exprimée en termes de perte attendue des revenus lorsqu’un individu perd son emploi. Cela inclut la probabilité de se retrouver au chômage, la durée du chômage et l'aide financière attendue du gouvernement. Les salariés confrontés à un risque élevé de perdre leur emploi sont plus vulnérables, notamment dans les pays où le système de protection sociale est moins développé. Au Chili, la perte de revenus attendue pour les salariés s’ils perdent leur emploi est de 7 %, un pourcentage plus élevé que la moyenne de l’OCDE, égale à 5.1 %.
Pour plus d’information sur les valeurs estimées et les années de références, consultez la FAQ et la base de données BLI.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Former les travailleurs vulnérables
Le gouvernement chilien a lancé le programme MásCapaz pour améliorer les perspectives d’emploi des populations les plus vulnérables, notamment des jeunes et des femmes.
MásCapaz est un programme de formation ambitieux qui cible les travailleurs peu qualifiés et les personnes qui ont des liens ténus avec le marché du travail. Les formations proposées sont intensives et se déroulent sur 200 à 300 heures. Le programme prévoit en outre une hausse de 0.4 % du PIB des dépenses consacrées aux programmes actifs du marché du travail, en vue d’accroître le taux d’activité des femmes et de réduire les disparités hommes-femmes.
Dès la première année de sa mise en application, le volet Formation du programme a attiré 56 000 participants. 50 % d’entre eux avaient moins de 30 ans et 75.8 % faisaient partie des 20 % les plus pauvres de la population. D’ici à 2018, 300 000 femmes et 150 000 jeunes devraient suivre une formation dans le cadre du programme MásCapaz.
Plus d’emplois pour les femmes aux revenus modestes
Au Chili, la participation des femmes qui ont de faibles revenus au marché du travail se heurte à des obstacles économiques, puisque le travail n’est souvent pas rémunéré suffisamment pour compenser le coût de la garde des enfants. Le taux d’activité des femmes reste bas, même s’il est passé de moins de 40 % au début des années 2000 à 55.7 % en 2014.
Pour encourager ces femmes à accepter un emploi rémunéré, le gouvernement du Chili a mis en place un complément de revenu d’activité (Bono al Trabajo de la Mujer) en 2012, dans le cadre du nouveau programme de transferts monétaires baptisé Ingreso Etico Familiar. Cette prestation s’inscrit dans la lignée de celle qui avait été créée avec succès pour les jeunes (Subsidio al Empleo Jóven), et cible les femmes âgées de 25 à 59 ans. On estime à 40 % au moins la proportion des femmes actives les plus vulnérables qui pourraient prétendre à ce complément de revenu d’activité, qui peut atteindre 34 000 CLP (67 USD) par mois, en sus de la prestation perçue au titre d’Ingreso Etico Familiar. Les employeurs perçoivent en outre une subvention afin de soutenir la demande de main-d’œuvre. En 2012, 180 000 femmes environ bénéficiaient de cette prestation.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-êtreIndicateurs
Satisfaction – Chili ouvrir
Tendances clés
On peut mesurer le bonheur ou le bien-être subjectif en termes de satisfaction à l’égard de la vie, de présence d’expériences et de sentiments positifs et d’absence d’expériences et de sentiments négatifs. Bien que subjectifs, ces indicateurs constituent des outils complémentaires utiles aux données objectives pour comparer la qualité de vie d’un pays à l’autre.
L’évaluation de la satisfaction à l’égard de la vie mesure le jugement global que les individus portent sur leur vie, plutôt que leurs sentiments du moment. Lorsqu’on leur demande de noter de 0 à 10 leur niveau global de satisfaction, les Chiliens l’évaluent à 6.2 en moyenne, ce qui est inférieur à la moyenne de 6.7 recueillie pour l’ensemble de l’OCDE.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-être Panorama de la société : Indicateurs sociauxIndicateurs
Sécurité – Chili ouvrir
Tendances clés
Le sentiment de sécurité personnelle est un élément essentiel du bien-être des individus. Vous sentez-vous en sécurité lorsque vous marchez seul(e) la nuit, dans votre ville ou votre quartier ? Au Chili, environ 41 % des personnes disent qu'elles se sentent en sécurité lorsqu’elles marchent seules la nuit, un taux nettement inférieur à la moyenne de l’OCDE, qui est de 74 %.
Le taux d’homicide (nombre de meurtres pour 100 000 habitants) constitue un indicateur plus fiable du niveau de sécurité d’un pays car, à la différence d’autres crimes, les meurtres sont en principe signalés systématiquement à la police. Selon les toutes dernières données OCDE disponibles, le taux d’homicide au Chili est de 2.4 pour 100 000 habitants, un chiffre moins élevé que le taux moyen de l’OCDE, de 2.6.
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Équilibre travail-vie privée – Chili ouvrir
Tendances clés
Trouver un équilibre convenable entre vie professionnelle et vie privée est un défi auquel tous les travailleurs sont confrontés, notamment ceux qui ont des enfants. La possibilité de concilier vie professionnelle, obligations familiales et vie privée est capitale pour le bien-être de tous les membres d’un foyer. Les gouvernements peuvent y contribuer en encourageant l’adoption de pratiques de travail souples et favorables aux familles, de façon à aider les parents à trouver un équilibre plus satisfaisant entre travail et vie de famille.
Le temps passé au travail constitue un aspect important de l’équilibre entre travail et vie privée. Les données montrent que des horaires lourds peuvent nuire à la santé, compromettre la sécurité et accroître le stress. Au Chili, environ 8 % des salariés travaillent de très longues heures, un taux moins élevé que la moyenne de 10 % observée dans l’OCDE.
En outre, plus une personne travaille, moins elle consacre de temps à d’autres activités, qu’il s’agisse de loisirs ou de temps pour soi. La quantité et la qualité du temps consacré aux loisirs constituent des facteurs importants du bien-être général d’un individu et peuvent procurer des bienfaits supplémentaires en termes de santé physique et mentale. Au Chili, la durée moyenne consacrée à prendre soin de soi (manger, dormir, etc.) et à ses loisirs (voir des amis ou de la famille, passe-temps favoris, jeux, ordinateur, télévision, etc.) est inférieure à la moyenne de l’OCDE, qui s’établit à 15 heures.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Des services d’accueil des jeunes enfants de qualité
Au Chili, les pouvoirs publics ont développé l’offre de services d’accueil des jeunes enfants de qualité afin d’accroître le taux d’activité des femmes. Entre 2014 et 2018, plus de 3 000 nouvelles structures d’accueil seront construites et les capacités des centres existants seront renforcées. Si les objectifs fixés pour les 4 prochaines années en termes de création de nouvelles structures d’accueil et d’établissements d’enseignement préscolaire sont respectés, le Chili pourrait s’aligner sur la moyenne de l'OCDE. Le projet du gouvernement de créer plus de 534 établissements d’enseignement préscolaire est encourageant à cet égard, puisqu’il permettrait à plus de 10 000 enfants âgés de 0 à 2 ans d’accéder aux services d’accueil et d’éducation préscolaires.