Le saviez-vous ?
indicator | value | unit |
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Population | 126.2 | mil. |
Nombre de visiteurs/an | 76.7 | mil. |
Énergies renouvelables | 8.7 | % |
Comment va la vie ?
En l’espace de dix ans, le Mexique a fait des progrès considérables pour améliorer la qualité de vie de ses citoyens. Néanmoins, le Mexique obtient de bons résultats dans seulement quelques indicateurs du bien-être en comparaison avec la plupart des autres pays qui figurent dans l’Indicateur du vivre mieux. Il se classe en dessous de la moyenne pour les dimensions du revenu, de l’emploi, de l’éducation, de la qualité de l’environnement, des liens sociaux, de la sécurité et de la satisfaction à l’égard de la vie. Ces classements s’appuient sur une sélection de données disponibles.
S’il ne fait pas le bonheur, l’argent est tout de même important pour obtenir un meilleur niveau de vie. Au Mexique, le revenu moyen disponible ajusté net des ménages par habitant est de 16 269 USD par an, soit un chiffre nettement inférieur à la moyenne de 30 490 USD dans les pays de l’OCDE.
En termes d’emploi, près de 59 % des 15-64 ans ont un travail rémunéré, un niveau moins élevé que le taux d’emploi moyen de l’OCDE de 66 %. Environ 76 % des hommes ont un emploi rémunéré, contre 45 % des femmes. Au Mexique, près de 27 % des salariés travaillent de très longues heures, soit un taux bien plus élevé que celui de 10 % observé dans l’OCDE avec 33 % d’hommes travaillant de très longues heures contre 17 % pour les femmes.
Pour trouver un emploi, il est essentiel d’avoir fait de bonnes études et d’avoir de bonnes compétences. Au Mexique, 42 % des 25-64 ans sont diplômés du deuxième cycle du secondaire ou équivalent, soit un pourcentage nettement inférieur à la moyenne de l’OCDE de 79 %. Cependant, le taux de réussite varie entre les hommes et les femmes : ainsi, au Mexique, 42 % des hommes décrochent un tel diplôme, contre 41 % des femmes. Quant à la qualité du système éducatif, le score moyen aux derniers tests PISA pour ce qui est de la compréhension de l’écrit, des mathématiques et des sciences, est de 416, score nettement inférieur à la moyenne de 488 points de la zone OCDE. Les garçons dépassent les filles de 3 points en moyenne, alors que dans l’OCDE en moyenne, les filles dépassent les garçons de 5 points.
En termes de santé, l’espérance de vie à la naissance au Mexique est de 75 ans, soit six ans de moins que la moyenne de l’OCDE qui s’établit à 81 ans. L’espérance de vie chez les femmes est de 78 ans contre 72 ans chez les hommes. La concentration de PM2.5 (fines particules atmosphériques polluantes qui peuvent pénétrer et endommager les poumons) est de 20.3 microgrammes par mètre cube, un niveau bien supérieur à la moyenne de l’OCDE de 14 microgrammes. Au Mexique, 75 % des habitants se disent satisfaits de la qualité de leur eau, ce qui est inférieur à la moyenne de l’OCDE de 84 %.
En ce qui concerne la sphère publique, le sentiment d’appartenance et le degré de participation des citoyens sont modérés au Mexique. Dans l’ensemble, 77 % des habitants pensent connaître quelqu’un sur qui compter en cas de besoin, ce qui est inférieur à la moyenne de l’OCDE de 91 %. Le taux de participation électorale, qui traduit la participation des citoyens au processus politique, était de 63 % lors des dernières élections, soit un taux moins élevé que la moyenne de l’OCDE de 69 %.
Lorsqu’on leur demande de noter de 0 à 10 leur niveau global de satisfaction, les Mexicains l’évaluent à 6 en moyenne, ce qui est inférieur à la note moyenne de 6.7 recueillie pour l’ensemble de l’OCDE.
Pour plus d’information sur les valeurs estimées et les années de références, consultez la FAQ et la base de données BLI.
Thèmes
L’OCDE en action
Etude économique de l'OCDE : Mexique
Études économiques consacrées périodiquement par l'OCDE à l’économie du Mexique. Chaque étude analyse les grands enjeux auxquels le pays fait face. Elle examine les perspectives à court terme et présente des recommandations détaillées à l’intention des décideurs politiques. Des chapitres thématiques analysent des enjeux spécifiques. Les tableaux et graphiques contiennent un large éventail de données statistiques.
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Mexique dans le détail
Logement – Mexique ouvrir
Tendances clés
Être logé dans de bonnes conditions est l’un des aspects les plus importants de l’existence. Si le logement est essentiel pour satisfaire des besoins élémentaires tels que celui de s’abriter, il ne se résume pas au fait de disposer de quatre murs et d’un toit. Il doit être un lieu de repos où les individus peuvent se sentir en sécurité, disposer d'intimité et d'espace personnel. Le logement doit également être un lieu où il est possible d'élever une famille. Ce sont toutes ces caractéristiques qui font d’un logement un foyer. Reste à savoir, bien sûr, si un logement décent est abordable.
Les ménages consacrent une grande part de leur budget au logement, qui est le premier poste de dépenses de nombreuses personnes et familles dès lors qu’on additionne les loyers (ou les remboursements d’emprunt pour ceux qui sont propriétaires de leur logement), le gaz, l’électricité, l’eau, le mobilier et les réparations. Au Mexique, les ménages consacrent en moyenne 18 % de leur revenu disponible brut ajusté au logement, ce qui est inférieur à la moyenne de la zone OCDE qui est de 20 %.
Il importe de mesurer le coût du logement, mais aussi d’examiner les conditions de vie au sein de celui-ci, notamment le nombre moyen de pièces par personne et l’accès aux équipements de base.Le nombre de pièces d’un logement, rapporté au nombre de personnes qui l’habitent, indique s’il est surpeuplé, ce qui peut avoir une incidence néfaste sur la santé physique et mentale, les relations avec les autres ainsi que le développement des enfants. De plus, un logement surpeuplé implique souvent des systèmes d’alimentation en eau et d’assainissement insuffisants. Au Mexique, le logement moyen comprend 1.1 pièce par personne, contre 1.7 pièce par personne en moyenne dans la zone OCDE. Il s’agit donc de l’un des taux les plus bas de l’OCDE. S’agissant des équipements de base, on estime que 74.1 % des Mexicains disposent d’un logement avec un accès privatif à un WC intérieur équipé d’une chasse d’eau, ce qui est inférieur à la moyenne de la zone OCDE, qui s’établit à 97 %.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Une planification urbaine avisée
Le gouvernement en place a pour priorité de réformer la politique du logement et la politique urbaine. Son objectif est de pallier à la pénurie d’habitations dont pâtissent encore quelque 35 % des ménages mexicains et de porter un coup d’arrêt aux évolutions néfastes des dernières décennies. Malgré son urbanisation effrénée, le Mexique était, jusqu’à une date très récente, dépourvu d’une politique urbaine à même de bien orienter le phénomène. Par le passé, les autorités ont concentré leur attention sur la construction d’habitations plutôt que sur l’aménagement des villes, en conséquence de quoi l’application d’une politique urbaine s’est faite de manière fortuite, à la faveur de la politique du logement. Le Mexique a toutefois entrepris de tourner cette page.
Sa nouvelle conception de la politique du logement et de la politique urbaine est axée, non plus sur des objectifs quantitatifs de logement, mais sur des critères qualitatifs plus explicites concernant les habitations et l’environnement urbain. Ces critères sont expressément énoncés dans le programme national de logement 2014-18, qui vise : i) à fournir des conditions de logement décentes aux Mexicains, ii) à remédier à la pénurie d’habitations, iii) à passer à un modèle d’urbanisation plus judicieux et durable et iv) à améliorer la coordination entre les institutions.
Rénover le logement social
La société privée Provive et la fondation Tú y Yo travaillent de concert pour embellir les quartiers de villes mexicainesety améliorer les conditions de vie. Ensemble, elles remettent à neuf des logements sociaux abandonnés qui sont ensuite revendus afin de stimuler la rénovation urbaine. Provive prend en charge l’achat, les travaux et la vente des logements tandis que Tú y Yo de son côté intervient auprès de la population locale pour renforcer la cohésion sociale. Provive soutient financièrement cette action de proximité à hauteur de 5 % du prix de vente des logements. En 2015, 2 000 logements situés dans des quartiers ainsi revitalisés avaient déjà été revendus dans les villes de Tijuana, Mexicali et Ciudad Juarez.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-êtreIndicateurs
Revenu – Mexique ouvrir
Tendances clés
L’argent ne fait peut-être pas le bonheur, mais il permet assurément d’acquérir un meilleur niveau de vie et donc plus debien-être. Des ressources plus importantes peuvent également faciliter l’accès à une instruction de qualité, à des services de santé plus performants et à un meilleur logement.
Le revenu disponible ajusté net des ménages est la somme dont dispose un ménage chaque année après déduction des impôts. Il représente le montant maximum qu’un ménage peut affecter à l’acquisition de biens ou de services. Au Mexique, le revenu moyen disponible ajusté net des ménages par habitant est de 16 269 USD par an, ce qui est inférieur à la moyenne de l’OCDE, de 30 490 USD.
Le patrimoine financier net d’un ménage correspond à la valeur totale des actifs financiers et non financiers d'un ménage, tels que l'argent ou les actions détenus sur des comptes bancaires, la résidence principale, les autres biens immobiliers, les véhicules, les objets de valeur et les actifs non financiers (par exemple, les biens de consommation durables). Au Mexique, le patrimoine financier net moyen des ménages par habitant est considérablement inférieur à la moyenne de l’OCDE, de 323 960 USD.
Pour plus d’information sur les valeurs estimées et les années de références, consultez la FAQ et la base de données BLI.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Développer les programmes sociaux
Le Mexique a accompli des progrès remarquables dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités ces quinze dernières années. Et pourtant, ses indicateurs sociaux sont défavorables par rapport à d’autres pays et la pauvreté a de nouveau progressé pendant la récession. La pauvreté extrême, définie comme le fait de vivre en deçà du seuil de pauvreté le plus bas, touche 18 % environ de la population.
Oportunidades (qui a succédé à Progresa) est un programme de transferts monétaires conditionnels bien ciblé, qui aide la population vivant dans une pauvreté extrême à améliorer sa situation au regard de l’éducation, de la santé et de la nutrition. Sa couverture s’est étendue au fil du temps et ce programme, efficace, a contribué à accroître les taux de scolarisation dans le secondaire, en particulier au bénéfice des filles. En favorisant des visites médicales plus régulières, il a en outre permis une baisse à la fois de la morbidité infantile et de la mortalité maternelle.
Le programme bénéficie actuellement à 6 millions de ménages environ, soit un quart environ de la population mexicaine totale. Une aide est accordée aux familles en fonction de leurs besoins spécifiques, notamment en termes de ressources familiales, d’alimentation, de bourses d’études pour les enfants et les adolescents, de services médicaux et de compléments nutritionnels.
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Le Mexique a besoin d’une nouvelle stratégie pour dynamiser sa croissance, lutter contre la pauvreté et améliorer le bien-être Comment va la vie ? : Mesurer le bien-êtreIndicateurs
Emploi – Mexique ouvrir
Tendances clés
Avoir un emploi procure de nombreux avantages : l’emploi constitue une source de revenus, améliore l’insertion sociale, permet de satisfaire ses propres aspirations, de gagner confiance en soi et de développer ses qualifications et compétences. Au Mexique, environ 59 % de la population en âge de travailler (15-64 ans) occupe un emploi rémunéré. Ce chiffre est inférieur à la moyenne de 66 % de l’OCDE.
Les chômeurs sont définis comme des personnes actuellement sans emploi mais souhaitant travailler et recherchant activement un emploi. Le chômage de longue durée peut avoir des effets délétères sur le sentiment de bien-être et sur l’amour-propre, et il peut entraîner une perte de compétences et réduire encore l’aptitude à l’emploi. Le pourcentage de la main-d’œuvre au chômage depuis un an ou plus est actuellement près de 0.1 % au Mexique, un chiffre bien inférieur à la moyenne de 1.3 % de l’OCDE.
Le salaire et autres prestations en espèces qui vont de pair avec l’emploi sont un aspect majeur de la qualité d’un emploi. La rémunération moyenne est de 16 230 USD par an au Mexique, contre 49 165 USD en moyenne dans l’OCDE. Il s’agit du taux le plus bas de l’OCDE.
La sécurité de l’emploi constitue un autre facteur essentiel de sa qualité. Elle est exprimée en termes de perte attendue des revenus lorsqu’un individu perd son emploi. Cela inclut la probabilité de se retrouver au chômage, la durée du chômage et l'aide financière attendue du gouvernement. Les salariés confrontés à un risque élevé de perdre leur emploi sont plus vulnérables, notamment dans les pays où le système de protection sociale est moins développé. Au Mexique, la perte de revenus attendue pour les salariés s’ils perdent leur emploi est de 4 %, un pourcentage moins élevé que la moyenne de l’OCDE, égale à 5.1 %.
Pour plus d’information sur les valeurs estimées et les années de références, consultez la FAQ et la base de données BLI.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Réformer pour améliorer le fonctionnement du marché du travail
En 2012, le gouvernement mexicain a fait un grand pas en avant dans l’amélioration du fonctionnement du marché du travail en adoptant une nouvelle réforme qui assouplit la législation sur la protection de l’emploi, qui tendait à limiter l’emploi formel, surtout celui des femmes. Cette loi devrait donner un coup de fouet à la création d’emplois formels et à la productivité, en permettant aux employeurs d’ajuster leurs effectifs à moindre coût et avec moins d’incertitudes sur le plan juridique. Si les effets de cette nouvelle loi demeurent incertains, l'OCDE estime que ces réformes pourraient avoir un impact positif de 0.1 point de pourcentage ou plus sur la croissance potentielle. Depuis son adoption, l’emploi formel a progressé plus rapidement que l’emploi global et la croissance du PIB réunis.
Pour encourager la diminution de l’emploi informel, le gouvernement a lancé en 2014 une initiative encourageant chacun à se mettre en règle, qui regroupe les avantages et les moyens de différents programmes et qui devrait faciliter l’accès au marché du travail et renforcer le respect du droit du travail. Un nouveau programme de promotion de l’emploi formel proposera des services de formation et de placement.
Un nouveau régime fiscal a été mis en place pour les microentreprises et les petites entreprises, afin de les inciter à régulariser leur activité en leur permettant d’être pleinement intégrées au régime fiscal général au bout de dix ans. Il semble que ce nouveau régime fiscal, conjugué aux efforts menés en faveur de l’emploi formel, ait des retombées positives. 4.3 millions d’entreprises environ y ont déjà adhéré, contre 3.5 millions dans le cadre du régime précédent.
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Liens Sociaux – Mexique ouvrir
Tendances clés
L’homme est un animal social. La fréquence de nos contacts avec les autres et la qualité de nos relations personnelles sont donc des éléments déterminants de notre bien-être.
Un réseau social solide ou une collectivité soudée peuvent apporter un soutien psychologique pendant les bonnes comme pendant les mauvaises périodes, et peut aussi aider à trouver un travail et à accéder à des services ainsi qu’à d’autres avantages matériels. Au Mexique, 77 % des personnes interrogées pensent connaître quelqu’un sur qui compter en cas de besoin, un des niveaux les plus faibles de la zone OCDE, dont la moyenne est de 91 %.
Un réseau social limité peut entraîner des possibilités économiques restreintes, un manque de contact avec les autres et, en définitive, un sentiment d’isolement. Les individus socialement isolés ont du mal à s’insérer en tant qu’acteurs de la société et à combler leurs aspirations personnelles.
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Enseignement – Mexique ouvrir
Tendances clés
Une population dotée d’un bon niveau d’éducation et de formation est primordiale pour le bien-être social et économique d’un pays. L’éducation joue un rôle essentiel dans la transmission des savoirs, qualifications, et compétences dont chacun a besoin pour participer activement à la société et à la vie économique. Concrètement, posséder un bon niveau d’études améliore sérieusement les chances de trouver un travail et de gagner correctement sa vie. Les Mexicains peuvent espérer accomplir 15.4 années d’éducation et formation entre 5 et 39 ans, un résultat bien inférieur à la moyenne de 18 années des pays de l’OCDE et le niveau le plus bas de l’OCDE.
Dans tous les pays, il est devenu de plus en plus important d’obtenir un diplôme du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, le marché du travail étant de plus en plus axé sur les connaissances. Les taux de diplômés à la fin de l’enseignement secondaire donnent donc une bonne indication de la capacité de chaque pays à préparer ses élèves aux exigences minimales du marché du travail. Au Mexique, 42 % des adultes de 25 à 64 ans sont diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Il s’agit de l’un des niveaux les plus bas parmi les pays de l’OCDE où la moyenne est de 79 %.
S’ils sont importants, les taux d’obtention d’un diplôme en disent toutefois peu sur la qualité de l’enseignement reçu. Le Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA) permet de déterminer dans quelle mesure les élèves ont acquis certaines des connaissances et compétences qui leur seront indispensables pour occuper une place à part entière dans la société. En 2018, le programme PISA s’est intéressé aux compétences des élèves en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences, car les études montrent que celles-ci constituent une variable explicative plus fiable du niveau de bien-être économique et social que le nombre d’années passées à l’école.
Le score moyen au Mexique pour ce qui est de la compréhension de l’écrit, des mathématiques et des sciences, est de 416, un score situé bien en dessous de la moyenne de 488 points de la zone OCDE et le plus bas parmi les pays membres. Les systèmes scolaires les plus efficaces sont ceux qui parviennent à transmettre un enseignement de qualité à l’ensemble des étudiants, sans distinction.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Réformer le système éducatif
Le Mexique a introduit diverses réformes ces dernières années afin d’améliorer les niveaux de formation et les résultats sur le plan éducatif. Les mesures prises ont pour objectifs de mettre en place des programmes scolaires axés sur les compétences, de professionnaliser l’enseignement et de rendre le système d’évaluation plus transparent.
Les pouvoirs publics ont imposé la scolarité obligatoire à temps plein pour tous les enfants de 4 à 15 ans et souhaitent atteindre une scolarisation universelle d’ici 2022. Pour accompagner cette évolution, le Mexique encourage un programme de scolarisation à temps plein, qui devrait être pleinement appliqué en 2018. Ce programme devrait concerner 40 000 écoles et bénéficier à cinq millions d’élèves environ.
Bien que faibles par rapport aux autres pays de l'OCDE, les niveaux de formation et les résultats scolaires au Mexique s’améliorent depuis 2000. Le taux de scolarisation des 15-29 ans est passé de 42 % à 53 % en 2012, tandis que le taux de diplômés au deuxième cycle du secondaire a progressé de 14 points de pourcentage sur la même période. Depuis 2003, les résultats aux tests de mathématiques du PISA ont également progressé de 30 points chez les garçons et de 26 points chez les filles.
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Environnement – Mexique ouvrir
Tendances clés
La qualité de notre environnement à l’échelle locale a une incidence directe sur notre santé et notre bien-être. La pollution de l’air est un problème environnemental majeur, qui pèse directement sur la qualité de vie des individus. En dépit des initiatives nationales et internationales et de la baisse des principales émissions de contaminants, les effets de la pollution atmosphérique urbaine sur la santé continuent de s’aggraver, et la pollution de l’air devrait devenir la première cause environnementale de mortalité prématurée au niveau mondial d’ici 2050. En ville, cette pollution est souvent causée par les transports et l’utilisation de bois-énergie ou de charbon à petite échelle. Elle entraîne toute une série de problèmes de santé, qu’il s’agisse d’irritations oculaires mineures aux infections respiratoires ponctuelles et maladies respiratoires chroniques, comme l’asthme, les maladies cardiovasculaires ou le cancer du poumon à long terme. Certaines de ces complications nécessitent une hospitalisation et peuvent être mortelles. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables.
Les PM2.5 – des particules assez fines pour pouvoir pénétrer profondément dans les poumons – sont surveillées dans les pays de l’OCDE car elles peuvent être dangereuses pour la santé et réduire l’espérance de vie. Au Mexique, la concentration en PM2.5 de 20.3 microgrammes par mètre cube est supérieure aux 14 microgrammes par mètre cube enregistrés en moyenne dans les pays de l’OCDE, et bien au-delà du seuil recommandé de 10 microgrammes par mètre cube établi par l’Organisation mondiale de la santé.
L’accès à une eau propre est fondamental pour le bien-être de l’homme. En dépit des progrès notables des pays de l’OCDE en matière de réduction de la pollution de l’eau, il n’est pas toujours facile de constater distinctement les améliorations de la qualité de l’eau douce. Au Mexique, 75 % de la population se dit satisfaite de la qualité de l’eau. Ce chiffre est en deçà de la moyenne pour l’ensemble de l’OCDE, qui se situe à 84 %.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Réduction des émissions atmosphériques
Au cours de la dernière décennie, le Mexique s’est montré déterminé à relever les défis de la croissance verte et a fixé des objectifs ambitieux de réduction des émissions. Sa loi sur le changement climatique prévoit d’abaisser les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 30 % d’ici à 2020 par rapport au scénario au fil de l’eau, et de 50 % d’ici à 2050 par rapport à 2000, sous réserve d’un soutien financier international. Il applique depuis 2014 une taxe carbone aux carburants, et les prix de détail de l’essence et du gazole augmenteront jusqu’en 2017. Les prix de l’essence seront ensuite libéralisés et déterminés par le jeu du marché à partir de 2018. L’exigence de contenu national applicable aux énergies non renouvelables sera renforcée, le taux passant de 25 % aujourd’hui à 35 % à l’horizon 2025.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-être Perspectives de l'environnement de l'OCDE à l'horizon 2050Indicateurs
Gouvernance – Mexique ouvrir
Tendances clés
La confiance dans les pouvoirs publics est essentielle pour la cohésion sociale et le bien-être. Un taux de participation électorale élevé traduit l’implication des citoyens dans la vie politique. Pour les élections les plus récentes sur lesquelles des données sont disponibles, le taux de participation en Mexique correspondait à 63 % des personnes enregistrées. Ce chiffre est inférieur à la moyenne de l’OCDE, qui s’établit à 69 %.
Un plus grand engagement public dans le processus de prise de décision est également primordial pour inciter le gouvernement à rendre des comptes et afin de maintenir la confiance dans les institutions publiques. Le processus formel d'engagement public dans l'élaboration des lois et des réglementations est une façon de mesurer la manière dont les individus peuvent participer aux décisions du gouvernement sur des questions clés qui affectent leur vie. Au Mexique, le niveau d'engagement des parties prenantes dans l'élaboration des réglementations est de 3.2 (sur une échelle allant de 0 à 4), ce qui est supérieur à la moyenne de l’OCDE, de 2.1.
Pour plus d’information sur les valeurs estimées et les années de références, consultez la FAQ et la base de données BLI.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Un guichet unique pour les services publics et les informations fournies par l’administration
Le Mexique utilise l’internet pour encourager la participation citoyenne et faciliter l’accès aux services publics et aux informations fournies par l’administration. La population est invitée à passer par une plateforme en ligne (gob.mx) pour soumettre un problème ou une proposition, télécharger des formulaires ou des applications, prendre un rendez-vous ou effectuer un paiement, de même que pour se renseigner au sujet de l’action des pouvoirs publics, de leurs missions et des sites institutionnels.
Le Mexique compte que l’utilisation de ce site web permettra de réaliser d’importants gains d’efficience, fera évoluer les procédures et améliorera la participation du public. À l’horizon 2018, les citoyens devraient avoir vu diminuer de 25 % le temps qu’ils consacrent aux formalités administratives.
Améliorer les services aux contribuables
Le gouvernement mexicain a demandé à ses citoyens de lui soumettre des idées pour améliorer les services de l’application mobile pour les contribuables. L’administration fiscale a ouvert au public la conception de son application mobile et organisé pour cela un concours en partenariat avec une ONG locale.
Le principal objectif est de permettre aux citoyens de payer leurs impôts à tout moment, de n’importe où et sur n’importe quel appareil. En une semaine, plus de 100 participants se sont inscrits et 25 propositions ont été soumises. Sur l’ensemble des participants, 11 finalistes ont été sélectionnés pour présenter leurs projets sur scène devant un éminent collège de juges durant la Semaine de l’Entrepreneur, qui est la manifestation publique organisée par le ministère de l’Économie. La meilleure proposition a reçu le soutien de l’administration fiscale pour être pleinement développée et mise en œuvre.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-êtreIndicateurs
Sante – Mexique ouvrir
Tendances clés
L’espérance de vie s’est beaucoup améliorée dans la majorité des pays membres au cours des dernières décennies, grâce à de meilleures conditions de vie, aux mesures prises dans le domaine de la santé publique et aux progrès de la médecine. Le Mexique, en particulier, a vu une amélioration spectaculaire de l’espérance de vie (de plus de 17 ans) et a enregistré une baisse régulière des taux de mortalité infantile. Néanmoins, établie à environ 75 ans, l’espérance de vie au Mexique reste inférieure de près de six ans à la moyenne de l’OCDE, estimée à 81 ans. Il s’agit ainsi du taux le plus bas parmi les pays membres.
Une espérance de vie plus longue est généralement associée à des dépenses de santé plus élevées par personne, même si bien d’autres facteurs tels que le niveau de vie, le mode de vie, l’éducation et les facteurs environnementaux interviennent.
À la question « Êtes-vous en bonne santé ? », 66 % des Mexicains répondent « oui », contre un pourcentage moyen de 68 % dans l’ensemble de l’OCDE.Malgré la nature subjective de cette question, les réponses obtenues se révèlent être un bon indicateur en matière de recours futur aux soins de santé. Le sexe, l’âge et le statut social peuvent influer sur la réponse donnée.
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Satisfaction – Mexique ouvrir
Tendances clés
On peut mesurer le bonheur ou le bien-être subjectif en termes de satisfaction à l’égard de la vie, de présence d’expériences et de sentiments positifs et d’absence d’expériences et de sentiments négatifs. Bien que subjectifs, ces indicateurs constituent des outils complémentaires utiles aux données objectives pour comparer la qualité de vie d’un pays à l’autre.
L’évaluation de la satisfaction à l’égard de la vie mesure le jugement global que les individus portent sur leur vie, plutôt que leurs sentiments du moment. Lorsqu’on leur demande de noter de 0 à 10 leur niveau global de satisfaction, les Mexicains l’évaluent à 6 en moyenne, ce qui est inférieur à la note moyenne de 6.7 recueillie pour l’ensemble de l’OCDE.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Des résultats en matière de bien-être régional à l’appui de l’élaboration des politiques
L’Institut mexicain de statistique et de géographie (INEGI) a mis au point une mesure globale du bien-être qui s’articule autour de 11 dimensions, dont celle du bien-être subjectif, jusqu’au niveau des États.
Les mesures du bien-être régional sont de plus en plus utilisées comme un instrument de l’action publique. L’initiative intitulée Regiones Socioeconómicas fournit aux différents échelons de l’administration des donnée socioéconomiques qui les renseignent sur les résultats en matière de logement, de santé, d’éducation et d’emploi à divers échelons territoriaux. Ces données aident les pouvoirs publics à cibler les programmes sur la base des besoins régionaux de leurs citoyens. L’État de Morelos a également inclus une série d’indicateurs du bien-être dans son Plan de développement pour 2013-18.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-être Panorama de la société : Indicateurs sociauxIndicateurs
Sécurité – Mexique ouvrir
Tendances clés
Le sentiment de sécurité personnelle est un élément essentiel du bien-être des individus. Vous sentez-vous en sécurité lorsque vous marchez seul(e) la nuit, dans votre ville ou votre quartier ? Au Mexique, environ 42 % des personnes disent qu'elles se sentent en sécurité lorsqu’elles marchent seules la nuit, un taux nettement inférieur à la moyenne de l’OCDE, qui est de 74 %. Il s’agit ainsi du taux le plus bas de l’OCDE.
Le taux d’homicide (nombre de meurtres pour 100 000 habitants) constitue un indicateur plus fiable du niveau de sécurité d’un pays car, à la différence d’autres crimes, les meurtres sont en principe signalés systématiquement à la police. Selon les toutes dernières données OCDE disponibles, le taux d’homicide au Mexique est de 26.8 pour 100 000 habitants, un chiffre plus de dix fois supérieur au taux moyen de l’OCDE de 2.6, et le taux le plus élevé de l’OCDE.
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Lutter contre les violences faites aux femmes
Un nouveau plan axé sur la prévention et l’élimination des maltraitances à l’égard des femmes, appelé Programme intégré visant à prévenir, combattre, réprimer et éradiquer les violences faites aux femmes, est appliqué depuis 2014 et jusqu’en 2018. Il sert de base à la définition de politiques et stratégies nationales réclamant une action coordonnée des pouvoirs publics dans l’ensemble de l’appareil administratif. Cette stratégie diversifiée se traduit par exemple par les « alertes aux violences sexistes » : lorsqu’une telle alerte lancée, les administrations locales sont tenues de prendre des mesures concrètes pour garantir l’intégrité physique des femmes et le respect de leurs droits et d’instruire avec le plus grand soin les plaintes déposées.
À l’heure actuelle, 41 communes, abritant environ 15 % de la population féminine, ont lancé une alerte de ce genre. Des centres pour la justice, financés par les pouvoirs publics, ont par ailleurs été mis en place dans de nombreux États, où les femmes peuvent trouver un soutien psychologique, juridique et médical, rechercher un abri temporaire, consulter des pédiatres et participer à des ateliers sur l’émancipation économique et sociale.
Source : OCDE (2017), Building an Inclusive Mexico: Policies and Good Governance for Gender Equality, Éditions OCDE, Paris. http://dx.doi.org/10.1787/9789264265493-en, (texte pp. 76-77), ELS, GOV
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Équilibre travail-vie privée – Mexique ouvrir
Tendances clés
Trouver un équilibre convenable entre vie professionnelle et vie privée est un défi auquel tous les travailleurs sont confrontés, notamment ceux qui ont des enfants. La possibilité de concilier vie professionnelle, obligations familiales et vie privée est capitale pour le bien-être de tous les membres d’un foyer. Les gouvernements peuvent y contribuer en encourageant l’adoption de pratiques de travail souples et favorables aux familles, de façon à aider les parents à trouver un équilibre plus satisfaisant entre travail et vie de famille.
Le temps passé au travail constitue un aspect important de l’équilibre entre travail et vie privée. Les données montrent que des horaires lourds peuvent nuire à la santé, compromettre la sécurité et accroître le stress. Au Mexique, près de 27 % des salariés travaillent de très longues heures. Il s’agit dutaux le plus élevé de l’ensemble des pays membres de l’OCDE, où la moyenne est de 10 %.
En outre, plus une personne travaille, moins elle consacre de temps à d’autres activités, qu’il s’agisse de loisirs ou de temps pour soi. La quantité et la qualité du temps consacré aux loisirs constituent des facteurs importants du bien-être général d’un individu et peuvent procurer des bienfaits supplémentaires en termes de santé physique et mentale. Au Mexique, la durée moyenne consacrée à prendre soin de soi (manger, dormir, etc.) et à ses loisirs (voir des amis ou de la famille, passe-temps favoris, jeux, ordinateur, télévision, etc.) est inférieure à la moyenne de l’OCDE, qui s’établit à 15 heures.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Il faut renforcer l’aide apportée par l’État aux familles avec enfants
Le Mexique pourrait renforcer les moyens mis en œuvre pour améliorer le bien-être des familles et des enfants. L’implication de l’État dans l’aide financière et l’offre de services aux familles est essentielle pour augmenter l’emploi des femmes, réduire les risques de pauvreté, favoriser le développement des enfants et améliorer l’égalité hommes-femmes.
Outre Israël et la Turquie, le Mexique a le taux de pauvreté des enfants le plus élevé de la zone OCDE. Près d’un enfant mexicain sur 4 vivait dans un ménage pauvre en 2011 (soit 25.8 %), ce qui est largement supérieur à la moyenne de l'OCDE, qui s’établit à 1 enfant sur 8 (soit 13.9 %). Au début des années 2000, le taux de pauvreté des enfants a fortement chuté au Mexique, notamment sous l’effet de l’expansion des programmes sociaux tels que Prospera. Ce programme de transferts monétaires conditionnels est critiqué depuis quelques années parce qu’il dissuaderait les mères de travailler étant donné que ce sont elles qui doivent veiller à ce que leur famille respecte les règles en vigueur dans les domaines de la santé et de l’éducation. Toutefois, le programme a été modifié dernièrement afin d’encourager les mères à exercer un travail rémunéré.
Les droits à congé pour enfant sont limités. Le congé maternité, s’il est rémunéré à hauteur de 100 % du dernier salaire, ne dure que 12 semaines et il est réservé aux femmes qui occupent un emploi formel. Un congé paternité de 5 jours a été créé récemment, financé par les employeurs. Les efforts déployés pour renforcer l’offre de structures d’accueil des jeunes enfants (Programa de Estancias Infantiles para Madres Trabajadoras) et les taux de fréquentation au niveau préscolaire (en rendant obligatoire l’éducation préscolaire) ont entraîné une hausse des taux d’activité. Mais il est possible de faire plus, étant donné que le taux de fréquentation des structures d’accueil des jeunes enfants reste très faible pour les moins de 3 ans (à 8.3 %, contre une moyenne de 32.6 % dans les pays de l'OCDE), et que l’accès à des services de garde de qualité et d’un coût abordable est capital pour faciliter l’emploi des parents.
Les disparités hommes-femmes en termes de travail rémunéré et non rémunéré au Mexique sont parmi les plus prononcées de l'OCDE. Le taux d’emploi des femmes, quoiqu’en légère hausse, est le troisième plus bas de l'OCDE derrière la Turquie et la Grèce (45.3 % des Mexicaines occupent un emploi rémunéré, contre 57.5 % en moyenne dans l'OCDE en 2013).
Le manque de temps et les rôles traditionnellement dévolus aux hommes et aux femmes représentent des obstacles importants au travail des femmes. À la maison, les Mexicaines passent 4 heures de plus par jour que les hommes à accomplir des tâches ménagères non rémunérées. La durée annuelle du travail au Mexique est en outre plus longue que dans n’importe quel autre pays de l'OCDE et le temps de trajet domicile-travail quotidien moyen est l’un des plus longs de l'OCDE, derrière le Japon et la Corée. Ces contraintes de temps nuisent à l’équilibre vie professionnelle-vie privée et posent de réels problèmes aux mères, qui sont de plus en plus nombreuses à être à la tête de familles monoparentales.