Le saviez-vous ?
indicator | value | unit |
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Population | 5.3 | mil. |
Nombre de visiteurs/an | 2.5 | mil. |
Énergies renouvelables | 46.9 | % |
Comment va la vie ?
La Norvège obtient de très bons résultats dans de nombreuses dimensions du bien-être comparé à la plupart des autres pays qui figurent dans l’Indicateur du vivre mieux. La Norvège se positionne au-dessus de la moyenne dans les domaines de l’emploi, de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, de l’éducation, de la santé, de la qualité de l’environnement, des liens sociaux, de l’engagement civique, de la sécurité et de la satisfaction à l’égard de la vie. Ces classements s’appuient sur une sélection de données disponibles.
S’il ne fait pas le bonheur, l’argent est tout de même important pour obtenir un meilleur niveau de vie. En Norvège, le revenu moyen disponible ajusté net des ménages par habitant est de 39 144 USD, soit plus que la moyenne de 30 490 USD des pays de l’OCDE.
En termes d’emploi, environ 75 % des 15-64 ans ont un travail rémunéré, un niveau plus élevé que le taux d’emploi moyen de l’OCDE de 66 %. Environ 77 % des hommes ont un emploi rémunéré, contre 73 % des femmes. En Norvège, environ 1 % des salariés travaillent de très longues heures, soit un taux nettement inférieur à celui de 10 % observé dans l’OCDE, avec 2 % d’hommes travaillant de très longues heures contre seulement 1 % pour les femmes.
Pour trouver un emploi, il est essentiel d’avoir fait de bonnes études et d’avoir de bonnes compétences. En Norvège, 82 % des 25-64 ans sont diplômés du deuxième cycle du secondaire ou équivalent, soit un taux supérieur à la moyenne de l’OCDE de 79 %. Cependant, le taux de réussite varie entre les hommes et les femmes : ainsi, en Norvège, 82 % des hommes décrochent un tel diplôme, contre 83 % des femmes. Quant à la qualité du système éducatif, le score moyen aux derniers tests PISA pour ce qui est de la compréhension de l’écrit, des mathématiques et des sciences est de 497, un score supérieur à la moyenne de 488 points de la zone OCDE. Les filles dépassent les garçons de 22 points en moyenne, soit un taux bien supérieur aux5 points d’écart moyen de l’OCDE.
En termes de santé, l’espérance de vie à la naissance en Norvège est de 83 ans, soit deux ans de plus que la moyenne de l’OCDE. L’espérance de vie chez les hommes est de 81 ans contre 85 ans chez les femmes. La concentration de PM2.5 (fines particules atmosphériques polluantes qui peuvent pénétrer et endommager les poumons) est de 6.7 microgrammes par mètre cube, un niveau nettement inférieur à la moyenne dans les pays de l’OCDE de 14 microgrammes. En Norvège, 98 % des habitants se disent satisfaits de la qualité de leur eau, contre 84 % en moyenne dans les pays de l’OCDE.
En ce qui concerne la sphère publique, le sentiment d’appartenance et le degré de participation des citoyens sont élevés en Norvège. Dans l’ensemble, 96 % des habitants pensent connaître quelqu’un sur qui compter en cas de besoin, contre 91 % en moyenne dans l’OCDE. Le taux de participation électorale, qui traduit la participation des citoyens au processus politique, était de 78 % lors des dernières élections, soit un taux plus élevé que la moyenne de l’OCDE de 69 %. Le milieu socio-économique peut influencer le taux de vote. La participation électorale est estimée à 81 % pour les 20 % les plus aisés, contre 76 % pour les 20 % les plus modestes.
Lorsqu’on leur demande de noter de 0 à 10 leur niveau global de satisfaction, les Norvégiens l’évaluent à 7.3 en moyenne, ce qui est supérieur à la note moyenne de 6.7 recueillie pour l’ensemble de l’OCDE.
Pour plus d’information sur les valeurs estimées et les années de références, consultez la FAQ et la base de données BLI.
Thèmes
L’OCDE en action
Études économiques de l'OCDE : Norvège
Études économiques consacrées périodiquement par l'OCDE à l’économie de la Norvège. Chaque étude analyse les grands enjeux auxquels le pays fait face. Elle examine les perspectives à court terme et présente des recommandations détaillées à l’intention des décideurs politiques. Des chapitres thématiques analysent des enjeux spécifiques. Les tableaux et graphiques contiennent un large éventail de données statistiques.
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Norvège dans le détail
Logement – Norvège ouvrir
Tendances clés
Être logé dans de bonnes conditions est l’un des aspects les plus importants de l’existence. Si le logement est essentiel pour satisfaire des besoins élémentaires tels que celui de s’abriter, il ne se résume pas au fait de disposer de quatre murs et d’un toit. Il doit être un lieu de repos où les individus peuvent se sentir en sécurité, disposer d'intimité et d'espace personnel. Le logement doit également être un lieu où il est possible d'élever une famille. Ce sont toutes ces caractéristiques qui font d’un logement un foyer. Reste à savoir, bien sûr, si un logement décent est abordable.
Les ménages consacrent une grande part de leur budget au logement, qui est le premier poste de dépenses de nombreuses personnes et familles dès lors qu’on additionne les loyers (ou les remboursements d’emprunt pour ceux qui sont propriétaires de leur logement), le gaz, l’électricité, l’eau, le mobilier et les réparations. En Norvège, les ménages consacrent en moyenne 18 % de leur revenu disponible brut ajusté au logement, ce qui est inférieur à la moyenne de la zone OCDE qui est de 20 %.
Il importe de mesurer le coût du logement, mais aussi d’examiner les conditions de vie au sein de celui-ci, notamment le nombre moyen de pièces par personne et l’accès aux équipements de base.Le nombre de pièces d’un logement, rapporté au nombre de personnes qui l’habitent, indique s’il est surpeuplé, ce qui peut avoir une incidence néfaste sur la santé physique et mentale, les relations avec les autres ainsi que le développement des enfants. De plus, un logement surpeuplé implique souvent des systèmes d’alimentation en eau et d’assainissement insuffisants. En Norvège, le logement moyen comprend 2.1 pièces par personne, contre 1.7 pièce par personne en moyenne dans la zone OCDE. S’agissant des équipements de base, presque 100 % des logements norvégiens recensés disposaient d’un accès privatif à un WC intérieur équipé d’une chasse d’eau, ce qui est supérieur à la moyenne de la zone OCDE, qui s’établit à 97 %.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-être Le logement et l'économie : Des politiques à rénoverIndicateurs
Revenu – Norvège ouvrir
Tendances clés
L’argent ne fait peut-être pas le bonheur, mais il permet assurément d’acquérir un meilleur niveau de vie et donc plus debien-être. Des ressources plus importantes peuvent également faciliter l’accès à une instruction de qualité, à des services de santé plus performants et à un meilleur logement.
Le revenu disponible ajusté net des ménages est la somme dont dispose un ménage chaque année après déduction des impôts. Il représente le montant maximum qu’un ménage peut affecter à l’acquisition de biens ou de services. En Norvège, le revenu moyen disponible ajusté net des ménages par habitant est de 39 144 USD par an, ce qui est plus élevé que la moyenne de l’OCDE qui s’établit à 30 490 USD.
Le patrimoine financier net d’un ménage correspond à la valeur totale des actifs financiers et non financiers d'un ménage, tels que l'argent ou les actions détenus sur des comptes bancaires, la résidence principale, les autres biens immobiliers, les véhicules, les objets de valeur et les actifs non financiers (par exemple, les biens de consommation durables). En Norvège, le patrimoine financier net moyen des ménages par habitant est estimé à 268 358 USD, ce qui est inférieur à la moyenne de l’OCDE, de 323 960 USD.
Pour plus d’information sur les valeurs estimées et les années de références, consultez la FAQ et la base de données BLI.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Redistribuer pour une société égalitaire
L’inclusivité et l’égalitarisme sont hautement prioritaires dans la politique économique de la Norvège, pays où la cohésion sociale est forte. Les inégalités salariales sont faibles ce qui, allié à un taux d’activité élevé (qui plus est parmi les femmes, ce qui est plus important encore) et à la redistribution par le système prélèvements-prestations, aboutit à une distribution égalitaire du revenu net des ménages.
Le système fiscal de la Norvège permet de lever d’abondantes recettes et privilégie l’imposition du revenu. Cette orientation traduit un autre aspect du choix de société fait par le pays, ces recettes aidant à financer tout un ensemble de services publics. Toutefois, la forte imposition des revenus limite la capacité de diversification de l’économie et influe sur sa compétitivité-coûts. Les pouvoirs publics s’emploient actuellement à réduire la pression fiscale sur les revenus, notamment des sociétés.
Dans l’esprit de la stratégie d’allègement poursuivie, la structure fiscale globale de la Norvège pourrait reposer essentiellement non plus sur la fiscalité directe mais sur la fiscalité indirecte pour susciter des gains de productivité. En outre, les effets de distorsion de la fiscalité dans le secteur du logement pourraient être atténués en supprimant la déductibilité fiscale des intérêts d’emprunts hypothécaires, ou en majorant les impôts sur la propriété immobilière en tant que substitut à un loyer implicite.
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Emploi – Norvège ouvrir
Tendances clés
Avoir un emploi procure de nombreux avantages : l’emploi constitue une source de revenus, améliore l’insertion sociale, permet de satisfaire ses propres aspirations, de gagner confiance en soi et de développer ses qualifications et compétences. En Norvège, environ 75 % de la population en âge de travailler (15-64 ans) occupe un emploi rémunéré. Ce chiffre est bien supérieur à la moyenne de 66 % de l’OCDE.
Les chômeurs sont définis comme des personnes actuellement sans emploi mais souhaitant travailler et recherchant activement un emploi. Le chômage de longue durée peut avoir des effets délétères sur le sentiment de bien-être et sur l’amour-propre, et il peut entraîner une perte de compétences et réduire encore l’aptitude à l’emploi. Le pourcentage de la main-d’œuvre au chômage depuis un an ou plus est actuellement près de 0.9 % en Norvège, un chiffre largement inférieur à la moyenne de 1.3 % de l’OCDE.
Le salaire et autres prestations en espèces qui vont de pair avec l’emploi sont un aspect majeur de la qualité d’un emploi. La rémunération moyenne est de 55 780 USD par an en Norvège, contre 49 165 USD en moyenne dans l’OCDE.
La sécurité de l’emploi constitue un autre facteur essentiel de sa qualité. Elle est exprimée en termes de perte attendue des revenus lorsqu’un individu perd son emploi. Cela inclut la probabilité de se retrouver au chômage, la durée du chômage et l'aide financière attendue du gouvernement. Les salariés confrontés à un risque élevé de perdre leur emploi sont plus vulnérables, notamment dans les pays où le système de protection sociale est moins développé. En Norvège, la perte de revenus attendue pour les salariés s’ils perdent leur emploi est de 2.8 %, un pourcentage moins élevé que la moyenne de l’OCDE, égale à 5.1 %.
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Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Attirer les travailleurs migrants dans les zones rurales
En Norvège, les régions rencontrent des difficultés pour mettre en place des infrastructures pour les expatriés. Le comté côtier de Møre et Romsdal illustre bien cette situation : la plus grande ville, Ålesund, compte 45 000 habitants et est spécialisée dans la construction navale pour l’industrie pétrolière. Les entreprises locales font état d’une pénurie continue d’ingénieurs et d’autres travailleurs diplômés de l’enseignement supérieur, et cherchent donc à attirer de nouvelles familles.
Le style de vie rural en Norvège convient à certains travailleurs migrants, mais pas à d’autres. Les départs au cours de la première année sont nombreux. Le comté indique que si les travailleurs migrants ou leurs familles restent plus d’un an, ils sont susceptibles de rester plus longtemps. Les travailleuses migrantes arrivent seules en général, et s’installent si elles trouvent un partenaire. Quant aux hommes, ils ont tendance à venir avec leurs familles ; une fois les enfants scolarisés, ils sont nombreux à rester.
La Chambre de commerce d’Ålesund a créé, en partenariat avec les entreprises régionales et les autorités locales, une école internationale ayant le statut de fondation à but non lucratif. L’État norvégien couvrant les frais de l’établissement à hauteur de 85 %, le coût de la scolarité dans cet établissement ne correspond qu’à une partie de celui des écoles privées à Oslo. Le comté a également encouragé les services municipaux des villes rurales à anticiper davantage l’arrivée des nouveaux travailleurs migrants, en allant leur souhaiter la bienvenue à leur arrivée, en déterminant leurs besoins et en leur fournissant l’aide nécessaire. Pour les partenaires qui arrivent sans emploi, les entreprises locales s’efforcent de recenser les possibilités d’embauche.
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La Norvège doit redoubler d’efforts pour offrir aux jeunes peu qualifiés de meilleures perspectives d’emploi Comment va la vie ? : Mesurer le bien-êtreIndicateurs
Liens Sociaux – Norvège ouvrir
Tendances clés
L’homme est un animal social. La fréquence de nos contacts avec les autres et la qualité de nos relations personnelles sont donc des éléments déterminants de notre bien-être.
Un réseau social solide ou une collectivité soudée peuvent apporter un soutien psychologique pendant les bonnes comme pendant les mauvaises périodes, et peut aussi aider à trouver un travail et à accéder à des services ainsi qu’à d’autres avantages matériels. En Norvège, 96 % des personnes interrogées pensent connaître quelqu’un sur qui compter en cas de besoin, plus que la moyenne de la zone OCDE qui est de 91 %.
Un réseau social limité peut entraîner des possibilités économiques restreintes, un manque de contact avec les autres et, en définitive, un sentiment d’isolement. Les individus socialement isolés ont du mal à s’insérer en tant qu’acteurs de la société et à combler leurs aspirations personnelles.
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Enseignement – Norvège ouvrir
Tendances clés
Une population dotée d’un bon niveau d’éducation et de formation est primordiale pour le bien-être social et économique d’un pays. L’éducation joue un rôle essentiel dans la transmission des savoirs, qualifications, et compétences dont chacun a besoin pour participer activement à la société et à la vie économique. Concrètement, posséder un bon niveau d’études améliore sérieusement les chances de trouver un travail et de gagner correctement sa vie. Les Norvégiens peuvent espérer accomplir 18.4 années d’éducation et formation entre 5 et 39 ans, un résultat légèrement supérieur à la moyenne de 18 années des pays de l’OCDE.
Dans tous les pays, il est devenu de plus en plus important d’obtenir un diplôme du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, le marché du travail étant de plus en plus axé sur les connaissances. Les taux de diplômés à la fin de l’enseignement secondaire donnent donc une bonne indication de la capacité de chaque pays à préparer ses élèves aux exigences minimales du marché du travail. En Norvège, 82 % des adultes de 25 à 64 ans sont diplômés du deuxième cycle de l’enseignement secondaire, un niveau supérieur à la moyenne de 79 % de l’OCDE.
S’ils sont importants, les taux d’obtention d’un diplôme en disent toutefois peu sur la qualité de l’enseignement reçu. Le Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA) permet de déterminer dans quelle mesure les élèves ont acquis certaines des connaissances et compétences qui leur seront indispensables pour occuper une place à part entière dans la société. En 2018, le programme PISA s’est intéressé aux compétences des élèves en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences, car les études montrent que celles-ci constituent une variable explicative plus fiable du niveau de bien-être économique et social que le nombre d’années passées à l’école.
Le score moyen en Norvège pour ce qui est de la compréhension de l’écrit, des mathématiques et des sciences, est de 497, un score situé au-dessus de la moyenne de 488 points de la zone OCDE. Les systèmes scolaires les plus efficaces sont ceux qui parviennent à transmettre un enseignement de qualité à l’ensemble des étudiants, sans distinction.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Formation des chefs d’établissement
La Norvège a instauré en 2009 un programme de formation et de perfectionnement des chefs d’établissement afin d’améliorer l’efficacité de ces derniers. Ce programme, qui donne la priorité aux chefs d’établissement en poste depuis moins de deux ans, porte sur cinq domaines principaux : résultats scolaires des élèves et cadre pédagogique, gestion et administration, coopération et développement organisationnel, développement et changement, rôle dirigeant. Le retour d’expérience et les évaluations du programme ont permis d’accroître la participation des prestataires/propriétaires d’établissements scolaires et des associations de chefs d’établissement, une meilleure intégration de la formation aux compétences spécifiques et un meilleur partage des connaissances entre les participants.
Source : OCDE (2014), New Insights from TALIS 2013: Teaching and Learning in Primary and Upper Secondary Education, TALIS, Éditions OCDE. 10.1787/9789264226319-en Box 4.5 School leadership culture and classroom observation in Norway, EDU mise à jour en 2017
Faciliter l’accès aux services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants
La Norvège a lancé plusieurs réformes visant à aider les familles modestes à préscolariser leurs enfants en élargissant l’accès aux services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants (EAJE). La réforme de 2004-09 a d’abord imposé une baisse des droits d’inscription de 35 % dans l’ensemble des services d’EAJE à l’horizon 2014. Entre 2004 et 2012, le taux de préscolarisation des enfants de 1 à 5 ans a nettement augmenté.
En 2015, une nouvelle réglementation a ramené les droits d’inscription à 6 % au maximum des revenus pour les familles modestes, ce qui a permis de réduire les frais pour les familles défavorisées tandis que le tarif maximum étaient appliqué aux familles aisées. À cette mesure s’est ajouté le droit de disposer de 20 heures hebdomadaires d’EAJE gratuit pour les enfants de 3 à 5 ans issus de milieux défavorisés.
Ces changements n’ont pas encore été totalement évalués, mais on sait déjà que les enfants qui suivent plusieurs années de préscolarisation ont de meilleures notes à l’écrit en première année de primaire. Parmi les enfants ayant été préscolarisés pendant au moins 4 ans, seuls 15 % obtiennent des résultats faibles, contre près de 40 % des enfants ayant été préscolarisés entre 0 et 2 ans. L’accès à 20 heures hebdomadaires d’EAJE gratuit a permis d’accroître de 15 % la préscolarisation des enfants parlant une langue minoritaire et entraîne déjà de meilleurs résultats aux tests en première et en deuxième année de primaire par rapport aux enfants qui n’en ont pas bénéficié. Ces premières données laissent supposer que les résultats des enfants de milieux défavorisés vont continuer de s’améliorer.
Source : OCDE (2017), Starting Strong 2017: Key OECD Indicators on Early Childhood Education and Care, Éditions OCDE, Paris. http://dx.doi.org/10.1787/9789264276116-en, encadré 3.1 et p. 139, EDU
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-êtreIndicateurs
Environnement – Norvege ouvrir
Tendances clés
La qualité de notre environnement à l’échelle locale a une incidence directe sur notre santé et notre bien-être. La pollution atmosphérique extérieure constitue un problème environnemental important qui pèse directement sur la qualité de vie des individus. En dépit des initiatives nationales et internationales et de la baisse des principales émissions de contaminants, les effets de la pollution atmosphérique urbaine sur la santé continuent de s’aggraver, et la pollution de l’air devrait devenir la première cause environnementale de mortalité prématurée au niveau mondial d’ici 2050. En ville, cette pollution est souvent causée par les transports et l’utilisation de bois-énergie ou de charbon à petite échelle. Elle entraîne toute une série de problèmes de santé, qu’il s’agisse d’irritations oculaires mineures aux infections respiratoires ponctuelles et maladies respiratoires chroniques, comme l’asthme, les maladies cardiovasculaires ou le cancer du poumon. Certaines de ces complications nécessitent une hospitalisation et peuvent être mortelles. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables.
Les PM2.5 – des particules assez fines pour pouvoir pénétrer profondément dans les poumons – sont surveillées dans les pays de l’OCDE car elles peuvent être dangereuses pour la santé et réduire l’espérance de vie. En Norvège la concentration en PM2.5 de 6.7 microgrammes par mètre cube est bien inférieure aux 14 microgrammes par mètre cube enregistrés en moyenne dans les pays de l’OCDE, et en deçà du seuil recommandé de 10 microgrammes par mètre cube établi par l’Organisation mondiale de la santé.
L’accès à une eau propre est fondamental pour le bien-être de l’homme. En dépit des progrès notables des pays de l’OCDE en matière de réduction de la pollution de l’eau, il n’est pas toujours facile de constater distinctement les améliorations de la qualité de l’eau douce. En Norvège, 98 % de la population se dit satisfaite de la qualité de l’eau, ce qui est supérieur à la moyenne de 84 % pour l'ensemble de l'OCDE. Il s’agit également de l’un des taux les plus élevés de l’OCDE.
Des politiques meilleures pour des vies meilleures
La Norvège, premier pays du monde pour les ventes de véhicules électriques
Grâce à l’action énergique des pouvoirs publics, la Norvège enregistre le plus fort pourcentage de ventes de véhicules électriques au monde. En 2015, 25 % environ des voitures vendues étaient des véhicules électriques à batteries ou des véhicules hybrides rechargeables. Le succès commercial de l’électrique doit être considéré dans le contexte propre à la Norvège, pays où les achats de véhicules et les carburants sont lourdement taxés. Les taxes d’immatriculations, elles aussi élevées, y sont globalement fonction du niveau d’émissions.
Le régime de faveur instauré en Norvège, depuis 1990, pour les véhicules électriques se décline en exemptions de péages routiers et urbains, stationnement gratuit, exonération de TVA et autorisation de circuler sur les voies réservées aux bus à certaines heures. La première campagne coordonnée de déploiement, à l’échelle nationale, d’une infrastructure publique de recharge a débuté en 2009-10. En 2010, 2 800 nouvelles bornes de recharge classique avaient été mises en place. Au cours des cinq années qui ont suivi, l’État a progressivement dévolu aux collectivités locales le subventionnement de l’installation et de l’exploitation de cette infrastructure publique. En 2016, plus de 1 000 stations de recharge rapide ou « semi-rapide » avaient été construites, et il y avait plus de 7 500 bornes publiques en service.
Quoique certaines mesures ci-dessus remontent à plus de dix ans, la croissance des véhicules électriques en parts de marché est un phénomène très récent et plutôt inattendu. L’important décalage temporel entre les premières et la seconde tient probablement au nombre limité de modèles proposés à la vente dans un premier temps, à la lente amélioration des caractéristiques et de la compétitivité commerciale des véhicules électriques, et à l’adoption tardive par les consommateurs des véhicules mis sur le marché. Eu égard au différentiel de coût persistant entre voitures électriques et voitures thermiques et au manque d’envergure de l’infrastructure de recharge, le marché des véhicule électriques n’aurait jamais décollé sans le soutien vigoureux des pouvoirs publics.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-être Perspectives de l'environnement de l'OCDE à l'horizon 2050Indicateurs
Gouvernance – Norvege ouvrir
Tendances clés
La confiance dans les pouvoirs publics est essentielle pour la cohésion sociale et le bien-être. Un taux de participation électorale élevé traduit l’implication des citoyens dans la vie politique. Pour les élections les plus récentes sur lesquelles des données sont disponibles, le taux de participation en Norvège correspondait à 78 % des personnes enregistrées. Ce chiffre est plus élevé que la moyenne de l’OCDE qui s’établit à 69 %.
Un plus grand engagement public dans le processus de prise de décision est également primordial pour inciter le gouvernement à rendre des comptes et afin de maintenir la confiance dans les institutions publiques. Le processus formel d'engagement public dans l'élaboration des lois et des réglementations est une façon de mesurer la manière dont les individus peuvent participer aux décisions du gouvernement sur des questions clés qui affectent leur vie. En Norvège, le niveau d'engagement des parties prenantes dans l'élaboration des réglementations est de 2.2 (sur une échelle allant de 0 à 4), ce qui est supérieur à la moyenne de l’OCDE, de 2.1.
Pour plus d’information sur les valeurs estimées et les années de références, consultez la FAQ et la base de données BLI.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-êtreIndicateurs
Sante – Norvège ouvrir
Tendances clés
L’espérance de vie s’est considérablement allongée dans la majorité des pays membres au cours des dernières décennies, ce qui s’explique par une amélioration des conditions de vie, par les actions menées dans le domaine de la santé publique et par les progrès de la médecine. L’espérance de vie en Norvège est de 83 ans, soit deux ans de plus que la moyenne OCDE, de 81 ans.
Une espérance de vie plus longue est généralement associée à des dépenses de santé plus élevées par personne, même si bien d’autres facteurs tels que le niveau de vie, le mode de vie, l’éducation et les facteurs environnementaux interviennent.
À la question « Êtes-vous en bonne santé ? », 75 % des Norvégiens répondent « oui », contre un pourcentage moyen de 68 % dans l’ensemble de l’OCDE. Malgré la nature subjective de cette question, les réponses obtenues se révèlent être un bon indicateur en matière de recours futur aux soins de santé. Le sexe, l’âge et le statut social peuvent influer sur la réponse donnée.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Accélérer le diagnostic
L'hôpital universitaire d'Oslo en Norvège a fortement réduit le temps d'attente pour le diagnostic du cancer du sein afin d'atténuer les niveaux d'anxiété et d'incertitude chez les patientes. L'hôpital a eu recours à des méthodes d'innovation axées sur la conception pour définir les inefficacités logistiques et organisationnelles et améliorer le flux de travail. Auparavant, les femmes devaient attendre jusqu'à 12 semaines pour savoir si leur tumeur était maligne ou bénigne. Depuis, le temps d'attente a été réduit de 75 % (ou 48 heures).
Soins de santé primaires à Oslo
Plusieurs initiatives sont en cours à Oslo pour relever le défi de répondre aux nouveaux besoins en termes de soins de santé primaires.
Oslo possède une unité de soins d’urgence gérée par des généralistes et dotée de 32 lits, dont le but est d’éviter l’admission à l’hôpital de patients dont le diagnostic est connu. L’unité fonctionne en parallèle aux services de soins primaires urgents, qui sont gérés par une unité de décision clinique (UDC), où les patients peuvent attendre jusqu’à 24 heures avant que ne soit prise la décision de les admettre dans l’unité ou de les renvoyer chez eux. Environ 20 % y sont admis ; la municipalité d’Oslo estime que ce chiffre avoisinerait les 80 % sans l’UDC. L’unité de soins primaires d’urgence à Oslo propose également des services sociaux d’urgence comme un hébergement pour les sans-abri ou une aide psychologique pour les victimes d’agression. On compte près de 23 000 prises de contact par an, ce qui correspond à une demande très forte. Enfin, Oslo possède une unité novatrice dans laquelle les personnes âgées peuvent accéder directement à des soins infirmiers. Les patients accèdent souvent sans recommandation à une prise en charge sociale, et parfois aussi à des soins cliniques (par exemple quand ils présentent des symptômes grippaux). L’unité est gérée par des infirmiers et les patients peuvent ensuite être aiguillés vers des soins cliniques spécialisés si nécessaire. Cette unité a été bien accueillie et les données empiriques montrent que les patients qui s’y sont rendus une fois sont rassurés par sa présence et ont tendance à ne pas en abuser.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-êtreIndicateurs
Satisfaction – Norvège ouvrir
Tendances clés
On peut mesurer le bonheur ou le bien-être subjectif en termes de satisfaction à l’égard de la vie, de présence d’expériences et de sentiments positifs et d’absence d’expériences et de sentiments négatifs. Bien que subjectifs, ces indicateurs constituent des outils complémentaires utiles aux données objectives pour comparer la qualité de vie d’un pays à l’autre.
L’évaluation de la satisfaction à l’égard de la vie mesure le jugement global que les individus portent sur leur vie, plutôt que leurs sentiments du moment. Lorsqu’on leur demande de noter de 0 à 10 leur niveau global de satisfaction, les Norvégiens l’évaluent à 7.3 en moyenne, ce qui est supérieur à la note moyenne de 6.7 recueillie pour l’ensemble de l’OCDE.
Des politiques meilleures pour une vie meilleure
Des niveaux élevés de satisfaction à l’égard de la vie liés à une forte cohésion sociale
La Norvège est bien placée par rapport aux autres pays pour ce qui est du bien-être matériel, mais également dans d’autres dimensions de la qualité de la vie. Le niveau moyen de satisfaction à l’égard de la vie y est par exemple l’un des plus élevés de l’OCDE.
Ces bonnes performances pourraient être liées au modèle norvégien de société relativement égalitaire, caractérisée par un important consensus social et une forte intégration. Non seulement les écarts de salaires sont relativement étroits, mais la redistribution par le biais du système de prélèvements et de transferts est elle aussi considérable. La générosité des services publics joue également un rôle de premier plan dans le sentiment d’accomplissement et de bien-être que ressentent les Norvégiens. Des données récentes montrent que les Norvégiens apprécient ces services. En 2014, 82 % d’entre eux ont déclaré être extrêmement satisfaits de leur système de soins de santé, un pourcentage relativement comparable à la moyenne de l’OCDE qui s’établit à 71 %. Les Norvégiens ont également indiqué être extrêmement satisfaits du système d’éducation, à 82 % également, contre 67 % en moyenne dans la zone OCDE.
Grâce aux ressources pétrolières, les recettes publiques ont dépassé les dépenses au cours de la dernière décennie, et ce, même pendant la crise budgétaire récente. Préservée du pire de la crise par cette ressource naturelle et un cadre macroéconomique sain, la Norvège continue de bénéficier de niveaux de revenu et de bien-être élevés.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-être Panorama de la société : Indicateurs sociauxIndicateurs
Sécurité – Norvège ouvrir
Tendances clés
Le sentiment de sécurité personnelle est un élément essentiel du bien-être des individus. Vous sentez-vous en sécurité lorsque vous marchez seul(e) la nuit, dans votre ville ou votre quartier ? En Norvège, environ 93 % des personnes disent qu'elles se sentent en sécurité lorsqu’elles marchent seules la nuit, un taux nettement supérieur à la moyenne de l’OCDE, qui est de 74 %.
Le taux d’homicide (nombre de meurtres pour 100 000 habitants) constitue un indicateur plus fiable du niveau de sécurité d’un pays car, à la différence d’autres crimes, les meurtres sont en principe signalés systématiquement à la police. Selon les toutes dernières données OCDE disponibles, le taux d’homicide en Norvège est de 0.6 pour 100 000 habitants, un chiffre moins élevé que le taux moyen de l'OCDE, de 2.6.
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Comment va la vie ? : Mesurer le bien-être Panorama de la société : Victimes de la criminalitéIndicateurs
Équilibre travail-vie privée – Norvège ouvrir
Tendances clés
Trouver un équilibre convenable entre vie professionnelle et vie privée est un défi auquel tous les travailleurs sont confrontés, notamment ceux qui ont des enfants. La possibilité de concilier vie professionnelle, obligations familiales et vie privée est capitale pour le bien-être de tous les membres d’un foyer. Les gouvernements peuvent y contribuer en encourageant l’adoption de pratiques de travail souples et favorables aux familles, de façon à aider les parents à trouver un équilibre plus satisfaisant entre travail et vie de famille.
Le temps passé au travail constitue un aspect important de l’équilibre entre travail et vie privée. Les données montrent que des horaires lourds peuvent nuire à la santé, compromettre la sécurité et accroître le stress. En Norvège, environ 1 % des salariés travaillent de très longues heures, un taux bien moins élevé que la moyenne de 10 % observée dans l’OCDE.
En outre, plus une personne travaille, moins elle consacre de temps à d’autres activités, qu’il s’agisse de loisirs ou de temps pour soi. La quantité et la qualité du temps consacré aux loisirs constituent des facteurs importants du bien-être général d’un individu et peuvent procurer des bienfaits supplémentaires en termes de santé physique et mentale. En Norvège, la durée moyenne consacrée à prendre soin de soi (manger, dormir, etc.) et à ses loisirs (voir des amis ou de la famille, passe-temps favoris, jeux, ordinateur, télévision, etc.) représente 65 % de la journée pour un travailleur à plein temps, soit 15.7 heures, un taux supérieur à la moyenne de l’OCDE, qui s’établit à 15 heures.