En quête de satisfaction
La chanson des Rolling Stones «I can’t get no satisfaction" fait l’inventaire des petites choses qui s’opposent au bonheur de Mick Jagger, de la couleur de sa chemise à la qualité de l'information fournie par les médias. Mais au 21 ème siècle, cherchons-nous vraiment la satisfaction? La réponse est oui, à en juger par les choix d’utilisateurs de l'indicateur du vivre mieux de l'OCDE (BLI).
Depuis le lancement du BLI en 2011, les utilisateurs du site ont élu la satisfaction à l’égard de la vie comme le sujet contribuant le plus à une vie meilleure, devant la santé et l'éducation. Près de deux millions de visiteurs, de quelques 196 pays, ont visité le BLI et plus de 24 000 d’entre eux ont partagé leur indicateur, donnant un caractère véritablement mondial à ces préférences.
Définir ce qui importe aux individus pour obtenir une vie meilleure peut sembler évident, mais le BLI va plus loin en leur demandant directement ce qui compte le plus pour eux sur une liste de 11 thèmes, allant de la satisfaction à l’égard de la vie aux revenus, de la santé aux logements et de l’emplois à l’environnement.
Bien sûr, des différences au niveau individuel existent aussi–alors que l'engagement civique compte parmi les sujets considérés comme les moins prioritaires pour les utilisateurs partout dans le monde, ceux du Mexique, le Chili et l'Espagne lui accordent plus d’importance que ceux des autres pays. Les liens sociaux sont très importants pour les utilisateurs en France, et le logement est une véritable préoccupation pour les utilisateurs russes à en juger par leur choix sur le BLI.
Faisons-nous confiance à nos gouvernements, ou avons-nous perdu la foi dans nos systèmes politiques? La participation électorale, un des indicateurs qui compose l'engagement civique, fournit un élément de réponse. Et qu’en est-il de l’inégalité dans nos sociétés? L'accroissement des inégalités de revenu ne représente que la pointe de l’iceberg, comme le montre le BLI avec son système de suivi des inégalités dans des domaines comme la santé, l'accès à l'éducation ou le logement.
On relève peu de différence entre les priorités des femmes et celles des hommes. Néanmoins, les femmes semblent plus préoccupées par les liens sociaux, la santé et l'équilibre travail-vie personnelle, tandis que les hommes accordent plus d'importance aux revenus quand il s'agit de définir ce qui contribue à une vie meilleure.
Sans surprise, la santé tend à prendre plus d'importance avec l’âge, tandis que les préoccupations à l’égard de l’équilibre travail-vie diminuent.
Pour voir quels sont les thèmes considérés comme les plus importants dans votre pays d'origine ou dans un autre pays, jetez un coup d’œil à notre graphique interactif que vous trouverez plus bas dans cet article. Et si vous voulez voir qui à travers le monde est en train de créer son indicateur du vivre mieux en ce moment même, consultez la carte interactive en temps réel ici.
Tous ces choix peuvent aider les décideurs à comprendre les priorités des citoyens, et pourraient contribuer à définir l’agenda des priorités politiques. Déjà, certains gouvernements créent leur propre indicateur, et des communautés locales élaborent leurs propres instruments de mesure de la qualité de la vie.
La croissance économique existe dans le but d'améliorer le bien-être des gens. Les instruments tels que l'indicateur du vivre mieux de l'OCDE, qui est une composante de de l'initiative du vivre mieux de l'OCDE, et de nombreux autres projets à travers le monde, témoignent de la nécessité de mieux capturer ce qui compte pour les individus - de l'éducation à la santé, du logement au travail. La mise à jour annuelle de l'indicateur du vivre mieux de l'OCDE durant la semaine de l’OCDE 2013 sera l'occasion de discuter de la signification du bien-être, et comment de telles mesures peuvent être utilisées pour éclairer l'élaboration des politiques.
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