Les raisons du bonheur
Nous savons tous ce qui nous rend joyeux. Le chanteur américain Pharrell, avec son invitation à « Applaudir si vous savez être heureux » (« Clap along if you know what happiness is to you ») dans son tube Happy, a pris d’assaut le monde des réseaux sociaux. Des milliers de gens ont répondu avec leurs propres clips avec toute sorte de figurants, des enfants dansant aux chiots secouant la queue d’excitation. Pourtant, applaudir Pharrell ne renseigne pas forcément les autres sur notre recette personnelle du bonheur. Qu’est ce qui nous rend vraiment heureux ?
L’Indicateur du vivre mieux de l’OCDE pose précisément cette question en vous invitant à évaluer 11 critères liées au bien-être selon la priorité que vous accordez à chacun. Au lieu de se focaliser sur les indicateurs économiques habituels tels que le revenu, l’emploi et le logement, l’Indicateur du vivre mieux mesure également l’importance que prennent l’environnement, les liens sociaux, l’équilibre entre le travail et la vie privée, la sécurité, l’éducation, la santé, l’engagement civique et le niveau de satisfaction à l’égard de la vie. L’Indicateur prend en compte la performance de chaque pays sur chaque indicateur, et vous donne également la possibilité de créer votre propre recette du bonheur en réalisant votre propre classement.
Lorsque vous créez et partagez votre Indicateur du vivre mieux personnel, vous exprimez ce qui importe vraiment aux gens et non pas ce que les représentants politiques désignent comme étant de première importance. À présent, voilà 3 ans que plus de 60 000 utilisateurs de l’Indicateur du vivre mieux à travers le monde ont partagé leur avis sur ce qui rend la vie meilleure.
Alors, quelle est la réponse magique ? Globalement, d’après les utilisateurs de l’Indicateur du vivre mieux, le composant le plus important à la recette du bonheur est... (Roulement de tambour) : La Santé ! La satisfaction à l’égard de la vie et l’Éducation viennent juste après. Mais lorsque vous regardez les statistiques des usagers plus en détail, ce sont les particularités géographiques et démographiques qui retiennent votre attention. Ainsi, les Japonais qui ont créés leur indicateur pensent que la sécurité est le critère clé pour le bien-être. Les utilisateurs australiens préfèrent l’équilibre entre le travail et la vie privée, alors que les Sud-Américains mettent l’éducation au premier rang.
Il y a toutefois des similitudes qui dépassent les frontières. Que ce soit au Danemark, en Allemagne, en Afrique du Sud ou en Suisse, la satisfaction à l’égard de la vie importe à tous. Ceci semble indiquer qu’il n’est pas nécessaire d’être de la même région ou d’avoir la même culture pour être d’accord sur ce qu’est le bonheur.
Ce que les gens mettent en avant dans leur indicateur miroite souvent la performance de leur pays dans les critères mesurés par l’Indicateur du vivre mieux. Et pourtant, ce n’est pas toujours le cas. Au Danemark et en Suisse, l’importance que les gens placent sur la satisfaction reflète la bonne performance de ces deux pays dans ce thème. L’Australie occupe un rang élevé dans de nombreux indicateurs du bien-être, mais dans l’équilibre entre le travail et la vie privée, considéré comme le critère le plus important par les utilisateurs du pays, 14 % des salariés australiens travail plus de 50 heures par semaine, un taux plus élevé que celui de 9 % observé dans l’OCDE.
Vous voulez savoir ce que les personnes de votre pays mettent en avant dans leur recette du bonheur ? Ou à quel point votre choix diffère de celui des autres usagers dans le monde ? Allez faire un tour du côté de la carte interactive de l’Indicateur du vivre mieux, où vous trouverez ce qui importe le plus aux gens de par le monde, et combien d’usagers proches de vous ont créés leur indicateur. On a besoin de vous ! Plus il y a de participants à cette initiative, et plus on sera en mesure de mettre l’accent sur ce qui peut vraiment faire la différence dans la vie des gens. Cela nous aidera à aller au-delà des mesures habituelles du PIB, et s’ajoutera aux nombreux efforts entrepris par certains gouvernements et autres acteurs de la société. Ne faites pas qu’applaudir si vous savez ce qui rend heureux – partagez votre opinion en créant votre Indicateur du vivre mieux et ajoutez votre voix au débat.
D’autres initiatives sur le bien-être:
World Happiness report (Nations Unies)
Beyond GDP (Union Européenne)
Commission sur la Mesure de la Performance Économique et du Progrès Social (France)
Measuring National Well-Being (Royaumme Uni)
Measure of America (États-Unis)
Australian National Development Index (Australie)
Liens:
Why engage citizens in wellbeing data?
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